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Exploitation du pétrole : Où en est le Sénégal dans la prévention des risques environnementaux ?

Le Sénégal commence l’exploitation de son pétrole en 2023. Généralement, quand on parle de pétrole les esprits sont tournés vers les retombées économiques, notamment la rente financière qui permettra sûrement une amélioration des conditions de vie des populations. Mais, cela ne doit pas occulter les risques environnementaux autour de ce secteur.

Ailleurs dans le monde, des catastrophes ont été notées sur des plateformes pétrolières. L’explosion de la plateforme BP Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique aux Etats-Unis en 2010, les récurrentes fuites de pétrole au Nigéria, les marées noires, et récemment dans l’ouest du Gabon, le groupe pétrolier franco-britannique Perenco qui est accusé de polluer l’environnement à cause de « négligences répétées » dans la gestion de ses infrastructures, selon les riverains.

L’exploitation du pétrole et du gaz constitue donc une réelle menace sur l’écosystème marin et par conséquent sur les populations humaines. En 2019 déjà au Sénégal, des acteurs prônant la préservation de l’environnement avaient, au cours d’un atelier, révélé que « la création d’un terminal gazier à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal et une unité de liquéfaction de gaz, comportent des risques ».

Hormis les diverses conventions internationales de protection de l’environnement, il existe au Sénégal un cadre juridique contraignant. Il y a entre autres la loi 2001-01 du 15 Janvier 2001, qui régit l’environnement au Sénégal ; le Code de l’environnement dans lequel il est prévu une amande allant jusqu’à 500 000 000 FCFA à l’auteur d’un déversement d’hydrocarbures en mer ; le code pétrolier adopté en 2019 qui regroupe un ensemble de textes réglementaires sur plusieurs domaines d’activités de l’industrie pétrolière.

Des limites ont été relevées, en 2018, à l’issue 3e édition de la Conférence nationale sur le Développement durable organisée par le ministère de l’Environnement et du Développement durable sur le Thème : « Pour une exploitation durable et saine des ressources gazières et pétrolières ».

Le rapport de cette conférence pointait les limites d’ordre juridique du Code de l’environnement qui « ne prend pas en charge les activités Offshore », l’absence d’une convention-cadre sur les procédés et les règles de sécurité de l’exploitation du pétrole et du gaz, l’absence de cadre encadrant la gestion des déchets de forage et autres déchets spécifiques à l’activité Offshore et one shore, entre autres limites.

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