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Conflit russo-ukrainien : Ségolène Royal qui appelle l’Europe à prendre ses responsabilités pour le dégel de la situation

Ce dimanche marquait le 200e jour de guerre entre la Russie et l’Ukraine. Alors que l’Ukraine mène une contre-offensive sur plusieurs fronts et progresse fortement dans la région de Kharkiv, au nord-est, la Russie a annoncé « regrouper » ses troupes près de Kherson, dans le sud du pays. La sécurité de centrale nucléaire de de Zaporojie inquiète et elle devrait être une raison valable aux antagonistes de se trouver à une table de négociation. Hélas, La cheffe de la diplomatie allemande s’est rendue samedi à Kiev. Une visite surprise pour promettre un soutien « aussi longtemps qu’il le faudra, par la livraison d’armes, par un soutien humanitaire et financier ».

Du côté de la France, l’Elysée a indiqué que le président français partageait la demande de Kiev du retrait des forces russes. Ces déclarations et soutiens ne sont pas du gout de Ségolène Royal qui appelle l’Europe à prendre ses responsabilités pour le dégel de la situation. « Nous ne devons pas avancer de façon aveugle vers la catastrophe. Nous avons la responsabilité de laisser à nos enfants une Europe en paix et une planète réparée », avait exprimé Ségolène Royal.   

Le président russe Vladimir Poutine a mis en garde dimanche son homologue français Emmanuel Macron contre des « conséquences catastrophiques » des attaques contre la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojie, la plus grande d’Europe et occupée par les forces russes, a indiqué le Kremlin. Lors d’un entretien téléphonique avec Emmanuel Macron, Vladimir Poutine a attiré l’attention sur des « attaques régulières ukrainiennes contre les sites de la centrale de Zaporojie, y compris le dépôt des déchets radioactifs, ce qui pourrait aboutir à des conséquences catastrophiques », selon un communiqué du Kremlin.

Alors que Ségolène Royal a été mal comprise lorsqu’elle parlait d’« une propagande de guerre par la peur », en affirmant : « C’est monstrueux d’aller diffuser des choses comme ça uniquement pour interrompre le processus de paix », elle est revenue explicité ces propos mardi 06 septembre 2022, sur les antennes de TFI, LCI.

« Je me suis exprimée pour que la guerre s’arrête et les raisons pour lesquelles il n’y avait toujours pas de processus de paix », avait-elle dit avant d’ajouter : « la guerre se résout par la négociation, la discussion ». Elle fustige l’absence de démarche en faveur de la paix en affirmant clairement : « Aujourd’hui, il n’y toujours pas de médiateur, d’endroit où les différents protagonistes peuvent se parler ».

Pour elle, être pro-européen ne doit pas être synonyme d’assistance financière, de fourniture d’armes pour que continue la guerre mais que les européens ont « une responsabilité majeure », celle d’« enclencher le processus de paix ». Car, avait-elle poursuivi « la poursuite de cette guerre va faire s’effondrer l’Europe ».

Elle n’a pas manqué de s’adresser à ceux qui la prenne à parti : « Ce n’est pas parce qu’on lutte pour la paix, qu’on est pro-Poutine », a déclaré Ségolène Royal, balayant les accusations de complotisme. « Quand Nelson Mandela est sorti de prison, il tend la main à son adversaire et a dit : ‘on va se mettre derrière la table et parler’. L’adversaire d’hier devient le partenaire », a-t-elle expliqué.

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