Djibo, principale ville du nord du Burkina Faso sous blocus djihadiste n’a pas rouvert les portes des écoles. Mardi, plusieurs centaines d’élèves ont manifesté pour revendiquer leur droit à l’éducation. Ils réclament l’envoi d’enseignants, selon l’AFP.
Pancartes en mains, les jeunes manifestants ont arpenté les artères de la ville avec des slogans « Nous sommes aussi des Burkinabè, nous avons droit à l’éducation », « L’éducation est un droit pour tous », « École en pointillé à Djibo ».
Leurs principales doléances, « héliporter les enseignants absents, rétablir les réseaux de communication, sécuriser la ville et la nationale numéro 22, principal axe de ravitaillement » de Djibo, renseigne Ali Dicko, porte-parole des élèves. Ils ont été reçus par le préfet de Djibo, Marou Ilboudo.
Selon le Syndicat national des Enseignants du Secondaire et du Supérieur (SNESS), l’année scolaire en cours est marquée par « la fermeture de plus de 4.258 écoles » qui affecte « 708.341 élèves », sur l’ensemble du territoire, en raison des « crises sociopolitique, sécuritaire, sanitaire et humanitaire sans précédent ». À cela s’ajoute une famine qui s’abat sur certaines villes comme Djibo, poursuit le principal syndicat des enseignants.
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