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Candidatures à la Présidentielle 2024 : Ces leaders de l’opposition encore incertains

Dans quatorze mois, le Sénégal va vibrer au cœur de l’organisation de l’élection présidentielle de 2024. Celle-ci est très attendue aussi bien des populations que des acteurs politiques du fait des enjeux. D’abord parce qu’elle édifiera sur la question d’une éventuelle candidature du président sortant, ensuite sur les profils des candidats aptes à briguer les voix des Sénégalais.

Ce deuxième point concerne plutôt quelques leaders de l’opposition, sous le coup de sanctions judiciaires qui les empêchent a priori de se présenter à la Présidentielle. C’est le cas notamment pour Khalifa Sall, Karim Wade et le leader de l’opposition Ousmane Sonko qui, lui, a déjà annoncé sa candidature malgré le fait qu’il soit inculpé et placé sous contrôle judiciaire depuis mars 2021 suite aux « accusations de viols » et de « menaces de mort » sur une masseuse de 21 ans.

Son avocat, Me Bamba Cissé rappelait d’ailleurs en son temps que le placement sous contrôle judiciaire est une mise en liberté provisoire assortie de diverses conditions. Pour lui, cette décision de justice reste « contraignante » c’est pourquoi, le pool d’avocat de Sonko va poursuivre la bataille judiciaire afin que leur client retrouve sa libération définitive. Certains observateurs ont aussi évoqué le fait que les chefs d’inculpation qui pèsent encore sur lui soient un motif de sa participation à l’élection présidentielle de 2024.

En Conseil des ministres du 28 septembre 2022, le président Macky Sall abordant la consolidation du dialogue national et l’ouverture politique, a demandé au Garde des Sceaux, ministre de la Justice « d’examiner, dans les meilleurs délais, les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdu leurs droits de vote ».

Cette loi permettrait à Karim Wade du PDS et à l’ancien maire de Dakar, leader du mouvement Taxawu Sénégal, Khalifa Sall de recouvrer leurs droits de vote et par conséquent ouvrir une possibilité de candidater pour la Présidentielle de 2024. Pour rappel, les deux opposants avaient perdu leurs droits civiques après avoir été condamnés, l’un (Karim Wade) dans le cadre de la traque des biens mal acquis et l’autre (Khalifa Sall) dans l’affaire dite de la caisse d’avance.

Au sein du PDS, des voix s’élèvent déjà pour rejeter cette loi d’amnistie car l’accepter, selon eux, l’accepter c’est reconnaissance leur culpabilité. Du côté de Khalifa Sall aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée.

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