Economie International

Niger : Le plus grand oléoduc d’Afrique prend corps

Dans le sud-ouest du Niger, près du Bénin, l’oléoduc le plus grand d’Afrique prend corps. Long de près de 2.000 km – dont 1.250 km au Niger – le pipeline doit relier les puits pétroliers du gisement de l’Agadem au port béninois de Sèmè d’où sera évacué pour la première fois du brut nigérien.

Lancé en 2019, le chantier était censé s’achever en 2022, mais la pandémie de Covid-19 l’a ralenti, a expliqué à l’AFP Nafiou Issaka, l’adjoint au directeur général de la West African Oil Pipeline Company (Wapco), le maître d’ouvrage.

La Wapco, filiale de la CNPC, met désormais les bouchées doubles : plus de 600 km de tuyaux ont été déjà posés, « soit 51,5% de taux de réalisation », et le Niger pourrait écouler son brut sur le marché international en « octobre ou novembre 2023 », espère-t-il.

« Ce sont six milliards de dollars qui seront investis dans la construction de cet oléoduc. C’est le plus gros investissement du Niger (ex-colonie française) depuis son indépendance (en 1960) », observe Kabirou Zakari, le directeur des Hydrocarbures au ministère nigérien du Pétrole. D’après lui, les réserves du Niger « tournent autour de deux milliards de barils ». Et selon les projections officielles, le Niger produira 200.000 barils par jour en 2026 et 500.000 barils en 2030.

La production actuelle de 20.000 barils par jour sera portée à 110.000 barils par jour, sur lesquels 90.000 barils seront exportés dès 2023.

Le pétrole va ainsi « générer le quart du PIB du pays » (plus de 13,6 milliards de dollars en 2020 selon la Banque mondiale) et « à peu près 50% des recettes fiscales du Niger », contre respectivement 4% et 19% actuellement, relève M. Zakari.

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