Le roi marocain garde le silence sur sa participation ou non au 31ème sommet de la ligue arabe qui aura lieu en Algérie les 1er et 2 novembre 2022. Le ministre algérien de la Justice, Abderrachid Tebbi, a remis l’invitation officielle du chef de l’État algérien Abdelmadjid Tebboune au roi du Maroc Mohammed VI, le 27 septembre 2022. Et deux semaines après avoir reçu cette invitation, ce dernier n’a toujours pas réagi. Pour cause la crise diplomatique entre les deux pays.
La rupture des relations diplomatiques en août 2021 et la fermeture des frontières aériennes par Alger un mois plus tard. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a annoncé, ce mardi 24 août la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc. Parmi les raisons de cette rupture, lors d’une conférence de presse, l’Algérie cite notamment le soutien de l’ambassadeur du Maroc à l’ONU au mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, ainsi que les déclarations du ministre israélien des Affaires étrangères lors de sa visite au Maroc. Durant cette dernière, le chef de la diplomatie israélienne avait souligné ses « inquiétudes au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine ». Le responsable algérien a aussi rappelé le scandale d’espionnage, affaire « Pegasus », dans lequel le Maroc joue un rôle important. Il est aussi question du Sahara occidental. Ramtane Lamamra conclut en affirmant qu’« en tout état de cause, le Maroc refuse la logique du fait accompli ».
L’émissaire chargé de délivrer le message du Président algérien avait transmis son message au ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. La rencontre des deux responsables, algérien et marocain, est la première du genre depuis la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, intervenue le 24 août 2021.
La participation de Mohammed VI au Sommet de la Ligue arabe constituera probablement une tentative de rapprochement. Une non-participation, en revanche, pourra raviver les tensions déjà tendues entre les pays frères.
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