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Orange Corners Sénégal, cette nouvelle initiative de l’ambassade des Pays-Bas au Sénégal qui booste les jeunes entrepreneurs

Permettre aux jeunes entrepreneures de se connecter avec d’autres femmes entrepreneures leaders qui ont réussi et leur rappeler qu’elles ne sont pas seules dans le chemin de l’entrepreneuriat, tel a été l’objectif de la session de renforcement organisée, mardi 11 octobre, par Orange Corners Sénégal en partenariat avec Haskè Ventures et le Women Investment Capital (WIC), en présence de Mme l’ambassadeur du royaume des Pays-Bas au Sénégal, Joan j.j. Wiegman.

Orange Corners Sénégal est un programme d’incubation destinés à tous les jeunes entrepreneurs sénégalais. « C’est un programme qui accompagne les jeunes entrepreneurs sur six mois à développer leurs solutions, leurs idées de business jusqu’à arriver à un prototype qui est testé sur le marché », a souligné Aïssatou Gaye program manager au sein du cabinet Haskè Ventures, en charge du Programme Orange Corners Sénégal.

Les jeunes entrepreneures de la 3e cohorte (2022) ont suivi deux panels animés par des femmes mentors ayant fait leurs preuves dans le monde de l’entrepreneuriat. Ces dernières ont partagé avec leurs cadettes leurs parcours et expériences en tant que femmes.

Dans le panel 1 intitulé « Parcours entrepreneurial : Quelles expériences pour les femmes ? », Laure Deffa Barry fondatrice de Gold essence cosmétique, Ndèye Fatou Ndiaye, fondatrice de Oko Lanq, Rouguiyatou Cissé, directrice associée de Carapace stratégies & conformités et Marie-Anna Traoré, fondatrice de Mary’s naturel ont échangé avec les plus jeunes autour des bonnes pratiques en milieu entrepreneurial. Elles ont raconté leurs expériences, ce qu’elles ont appris, leurs points forts et points faibles, leurs clés de réussite, mais aussi, elles ont parlé des erreurs à éviter quand on veut réussir dans l’entrepreneuriat.

« De nature timide, j’ai appris à être audacieuse. J’ai appris à être authentique, à me démarquer de ce qui se fait d’habitude », a dit Laure Deffa Barry fondatrice de Gold essence cosmétique. Pour Rouguiyatou de Carapace stratégies & conformités, la nature a solution a tout « il suffit de s’assoir et de regarder. Marquer un temps d’arrêt est important. A un moment, il faut dire stop. Il faut du biomimétisme pour avancer lucidement. » Selon elle, le corps a des limites. « Il faut voir autour de nous pour voir qui fait mieux que moi. S’inspirer d’eux et se dire qu’on ne sait pas tout faire ».

« Il n’y a pas plus noble que d’être entrepreneur »

« Il n’y a pas plus noble que d’être entrepreneur. J’ai tronqué une vie de banquière pour prendre du temps pour moi et je me suis dit qu’est-ce que je peux faire pour ma communauté », a révélé la modératrice des panels, Mme Anne Marie. Elle est chief operating officer de Haskè Ventures et en même temps membre du bureau exécutif du WIC.

Dans le Panel 2 animée par Dr Sokhna Diagne Ndiaye, présidente du Conseil d’Administration de Duopharm et Mme Amy Sarr Fall, directrice générale d’Intelligences magazine, il a été question des opportunités dans le monde entrepreneurial pour les femmes. Ces dernières sont revenues sur leurs parcours. Dr Diagne a raconté comment en 1983, en tant que jeune diplômée de la faculté de Médecine de l’UCAD, elle débarque à Mboro, une communauté rurale à 70 km de Dakar. Dans cette ville, elle dit y avoir acquis beaucoup d’expérience après y avoir passé 12 années de pratique en tant que pharmacienne. C’est par la suite qu’elle est retournée à Dakar pour lancer son officine.

Pour sa part, Mme Amy Sarr Fall a raconté aux jeunes entrepreneures les circonstances qui l’ont amenée à se lancer. « Se lancer demande beaucoup de lucidité. Il y a des risques. Mais il ne faut pas avoir peur d’être pionnière. Il faut être audacieuse », a-t-elle dit. Aux jeunes entrepreneures, elle leur a recommandé de valoriser leurs équipes. « Misez sur une bonne équipe et travaillez ensemble », a-t-elle confié.
Mme l’ambassadeur des Pays-Bas au Sénégal s’est réjouie d’un « après-midi très intéressant et interactif ». Pour Mme Wiegman, on ne peut rien faire sans l’implication de tous. « C’est une chaîne et chacun a son rôle à jouer. Chacun est important », a-t-elle dit. « C’est le caractère et la compétence qui compte pas le paraître. Il faut être soi-même », a-t-elle ajouté tout en rassurant les jeunes entrepreneures de sa disponibilité à les accompagner.
« On a eu l’honneur d’avoir des panélistes qui ont des parcours impressionnants et qui ont bien voulu partager avec les plus jeunes. Elles ont parlé de leurs expériences, qu’est-ce qu’elles ont appris, leurs points forts et points faibles, leurs clés de réussite, mais aussi, elles ont parlé des erreurs à éviter quand on veut réussir dans l’entrepreneuriat de sorte que ces jeunes entrepreneures puissent apprendre d’elles et bénéficier de leurs expériences », s’est réjouie Mme Aïssatou Gaye program manager au sein du cabinet de Conseil Haskè Venture, en charge du Programme Orange Corners Sénégal.