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Tchad : Affrontements violents entre manifestants et police à N’Djamena

De violents heurts opposent jeudi matin police et manifestants dans la capitale tchadienne. Des centaines de personnes sont réunies à l’appel de l’opposition. Des nuages de fumée noire sont visibles et des tirs de gaz lacrymogène se font régulièrement entendre, tandis que des barricades ont été dressées dans plusieurs quartiers de la ville et que des pneus sont brûlés sur les principaux axes routiers afin d’obstruer la circulation, selon l’AFP.

Dans le 6e arrondissement, fief de l’opposition, les rues sont désertes. Des pneus, des troncs d’arbre, des amas de briques, jonchent les rues, a constaté un autre journaliste de de l’agence. Les établissements scolaires et universitaires sont fermés.

« Ils nous tirent dessus. Ils tuent notre peuple. Les soldats du seul général qui a refusé d’honorer sa parole et aujourd’hui c’est la fin des 18 mois, voilà comment il entend installer la dynastie en tuant le peuple », a déclaré dans un message sur Twitter Succès Masra, l’un des principaux opposants du parti Les Transformateurs, qui avait lancé mercredi un appel à manifester pacifiquement Aucun bilan officiel de ces heurts n’a été communiqué pour le moment.

Ces affrontements se déroulent après la prolongation pour deux ans de la « transition » au Tchad qui devait s’achever ce jeudi 20 octobre. Le 20 avril 2021, à l’annonce de la mort du maréchal Déby, tué par des rebelles en se rendant au front, l’armée avait proclamé son fils Mahamat Déby, général alors âgé de 37 ans, président de la République à la tête d’une junte de 15 généraux, pour une période de transition de 18 mois devant mener à des élections.

Mais fin septembre, Mahamat Idriss Déby Itno a finalement été maintenu président jusqu’à des élections libres et démocratiques, censées se tenir à l’issue d’une deuxième période de transition et auxquelles M. Déby pourra se présenter.

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