Culture

Journées Cinématographiques de Carthage : sept productions sénégalaise en lice

Le Sénégal présente sept productions aux Journées cinématographiques de Carthage (JCC) de cette année, une formalisation du nouveau paysage cinématographique du pays de Sembène. D’ailleurs, l’affiche de cette 33è édition, prévue du 29 octobre au 5 novembre, est inspirée de l’héroïne du film “La Noire de…” du réalisateur sénégalais sorti en 1966. “Nos films sont présents dans tous les grands rendez-vous, que ce soit avec les doyens, mais aussi avec les jeunes talentueux toujours présents qui nous valent beaucoup de satisfaction”, a déclaré le directeur de la cinématographie, Germain Coly à l’APS.

Le cinéma sénégalais est en train de gravir les échelons sur la scène internationale en devenant ainsi un “outil de diplomatie culturelle”. Pour cette édition des JCC, la première projection africaine du nouveau film de Moussa Sène Absa “Xalé”, présélectionné pour les Oscars et en lice pour « le Tanit d’or », la plus grande récompense de ce festival, est très attendue.

“Xalé, les blessures de l’enfance”, est le dernier projet du cinéaste sénégalais. Il traite de la sortie de l’enfance et brosse des personnages qui passent dans la vie adulte à cause de circonstances douloureuses sous lesquelles ils se révèlent. Le réalisateur y aborde également plusieurs thèmes. “C’est un conte moderne où j’aborde comme un fil rouge les problèmes de la jeunesse, mais aussi ceux de la société. J’aime être dans la foule porteuse de voix, de récit”, a déclaré Moussa Sène Absa. Ce film, déjà projeté à l’étranger, sera découvert par le public dakarois très prochainement.

“Nous travaillons à avoir tout le temps des productions aptes à aller répondre à ces grands rendez-vous’’, a dit M. Coly. Pour Sonia Chamkhi, la directrice générale de l’événement, « les JCC sont un rendez-vous pour ceux qui cherchent et œuvrent dans l’exception, qui s’imposent une écriture et un contenu engagé dans les valeurs universelles, humaines » et le thème “Créer, un chemin pour résister” prend tout son sens : un art au service des sociétés.

Six autres productions y sont présentés. Le cinéaste Moussa Touré avec son documentaire « 20 ans après », qui dresse le tableau d’un enfant-soldat en RDC, « Rewind & Play » de Alain Gomis consacré au chanteur noir américain Thélonious Monk. Thierno Seydou Nourou Sy, avec son court-métrage intitulé « La musique est mon refuge », qui dresse le portrait d’une femme au foyer musicienne. Ou encore Christophe Rolin, avec son film « Le voyage de Talia », “Astel” de Ramata Toulaye et Rokhaya Baldé avec sa production « A la recherche d’Aline ».

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