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Cop 27 : Les attentes et les priorités de la Cédéao

This picture shows the main entrance of the Sharm El Sheikh International Convention Centre where the COP27 climate summit will take place, in Egypt's Red Sea resort city of Sharm el-Sheikh, on November 5, 2022 - Leaders buffeted by the geopolitical crosswinds or war and economic turmoil will meet in Egypt at the climate summit, tasked with taming the terrifying juggernaut of global warming. (Photo by JOSEPH EID / AFP)

La 27ème Conférence des Parties (COP27) de la Convention Cadre des Nations Unies pour les changements Climatiques (CCNUCC) est ouverte depuis le dimanche 06 novembre 2022.

Les institutions régionales ouest africaines se sont réunies avec leurs Etats membres à Lomé, du 27 au 29 septembre 2022, pour préparer les négociations internationales sur le climat. La CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) se veut particulièrement active dans la diplomatie climatique. Il est vrai que les pays africains subissent tous de plein fouet les conséquences dramatiques du changement climatique. Mais les urgences et les priorités ne sont pas les mêmes malgré la nécessité de parler d’une même voix pour mieux peser dans la balance des négociations.

Sous la coupe du Groupe Régional d’Appui aux Négociations Internationales sur le Climat (GRANIC) de la CEDEAO, les États membres ont harmonisé leur position arrimée sur la stratégie régionale climat de la CEDEAO ainsi que les politiques et cadres stratégiques des autres institutions régionales.

La réduction des émissions de gaz à effet de serre est une ambition au rang de priorité. Et, l’ensemble régionale veut être exigent vis-à-vis de la Communauté internationale et plus particulièrement les États considérés comme grands émetteurs.

Les impacts climatiques n’ont pas de frontières. C’est ce qui justifie la nécessité de coordination des plans d’actions pour arriver à une stratégie régionale pour la résilience aux impacts du changement climatique.

Aux côtés de la CEDEAO, la société civile veut jouer toute sa partition. Pour Komlan Messie, Secrétaire général du Forum de la Société Civile en Afrique de l’Ouest, « les objectifs des CDN (la contribution déterminée au niveau national), plan détaillé, que chaque pays est tenu d’établir dans le cadre de l’Accord de Paris, doivent être augmentés pour maintenir l’objectif de 1,5°C, au risque de générer davantage d’impacts irréversibles pour les pays les plus vulnérables », avait assuré l’activiste.

En effet, l’article 6 de l’Accord de Paris, visant à générer de nouvelles opportunités de financements dans la région et les nouveaux mécanismes de marchés carbones doit être immédiatement opérationnalisé. Conjointement, la mise en œuvre du programme de renforcement des capacités n’est plus une attente mais une exigence.

À propos de la COP 27, la CEDEAO reste accrochée aux résolutions qui sortiront de Charm el Cheikh. La bataille doit se faire autour de l’adaptation, pertes et préjudices, finance climat assortie de l’objectif de 100 milliards de dollars du Fonds vert pour le climat toujours en attente, sont autant de préalable à régulariser en faveur de l’Afrique. En parallèle, le nouvel objectif 2025 devra être défini.

Un pavillon ouest-africain sera érigé dans la cité balnéaire en vue de renforcer la voix de l’Afrique de l’Ouest dans la diplomatie climatique internationale. L’espace sera équipé d’une salle de conférences et constituera une plateforme pour valoriser l’action climat des institutions régionales, ainsi que celle de leurs Etats membres.

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