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Sommet du G20 : L’Afrique du Sud classée dernière parmi les pays respectueux des engagements du groupe

L’Afrique du Sud, le seul membre africain du G20 n’a obtenu que 50% en moyenne sur une liste de 21 principaux engagements de tous les membres du G20 l’année dernière. C’est ce que r révèle le nouveau rapport du Groupe de recherche du G20, basé à l’Université de Toronto, et du Centre de recherche sur les institutions internationales de la Fédération de Russie.

Mais il est possible que son score ait également souffert injustement sur certains engagements, conçus essentiellement pour les pays développés, et qu’un pays en développement ne puisse donc pas faire grand-chose pour les faire progresser. Par exemple, l’engagement de lutter contre l’évasion fiscale des entreprises multinationales.

Le rapport stipule que l’Afrique du Sud est arrivée dernière dans une évaluation de la conformité des membres du G20 avec les principaux engagements qu’ils ont pris lors de leur précédent sommet à Rome l’année dernière. Ce rapport est publié lundi à la veille du sommet auquel le président Cyril Ramaphosa a assisté.

Selon les auteurs, le rapport « analyse le respect par les membres du G20 de 21 engagements prioritaires soigneusement sélectionnés parmi le total de 225 engagements pris lors du sommet de Rome organisé par l’Italie les 30 et 31 octobre 2021 ».

Les engagements prioritaires vont des grands objectifs macroéconomiques tels que le renforcement de la croissance inclusive de la résilience financière à long terme ; des objectifs commerciaux majeurs tels que la garantie de conditions équitables pour le commerce et l’investissement ; grâce à une plus grande équité en matière de vaccins et à des efforts accélérés vers la neutralité carbone pour lutter contre le changement climatique.

Sur un engagement concret clé, développer des règles modèles et des instruments multilatéraux pour empêcher les entreprises multinationales d’esquiver leurs engagements fiscaux internationaux, tous les membres du G20 ont obtenu de mauvais résultats. Aucun n’a été évalué comme ayant atteint une conformité totale, et tous ont été évalués comme n’ayant atteint qu’une conformité partielle, ainsi, chacun a obtenu une note de 50 %.

L’Afrique du Sud a été considérée comme s’étant entièrement conformée (avec un score de 100 %) à quatre des engagements de Rome. Il a été jugé « équitable et inclusif » dans l’accès à de nouvelles formes de travail, « ne laissant personne de côté ».

À l’inverse, le pays a obtenu un score de zéro pour son respect de quatre autres des 21 engagements. Ceux-ci comprenaient un échec à contribuer au développement d’une « intelligence artificielle (IA) centrée sur l’humain digne de confiance ».

L’Afrique du Sud a été considérée comme n’ayant pas respecté l’engagement en matière de criminalité et de corruption, qui exigeait que les pays prennent des mesures adéquates pour lutter contre le blanchiment d’argent, notamment en améliorant la transparence quant à savoir qui détient réellement les actifs. Ces mesures devaient être conformes aux recommandations du Groupe d’action financière. Cette évaluation intervient à un moment où le GAFI a menacé de mettre l’Afrique du Sud sur liste grise pour son incapacité à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ?

Le rapport a jugé que l’Afrique du Sud n’avait pas respecté l’engagement du G20 de mettre fin « à la fourniture de financements publics internationaux pour la nouvelle production d’électricité au charbon à l’étranger d’ici la fin de 2021 ».

Aussi, le pays a été défaillant de n’avoir pas respecté l’engagement des pays développés de mobiliser conjointement 100 milliards de dollars par an d’ici 2020, puis chaque année jusqu’en 2025, pour aider les pays en développement à atténuer et à s’adapter au changement climatique.

Tout de même, en tant que pays en développement, l’Afrique du Sud est censée recevoir une partie de ces 100 milliards de dollars par an, et non y contribuer.

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