Tiken Jah Fakoly a sorti son dernier album en début de mois, le dernier cri de cœur de l’artiste engagé pour la démocratie africaine. Composé de 13 titres, “Braquage de pouvoir” dénonce les pouvoirs africains et appelle à l’unité à travers le continent. Celui qui s’est exilé au Mali alors que son pays était en proie à la guerre civile, lance un nouveau message aux dirigeants africains pour le respect de la démocratie et des libertés individuelles.
L’interprète de “Quitte le pouvoir!” utilise sa musique comme arme de dénonciation contre les injustices, les inégalités et le manque de démocratie sur le continent africain depuis plus de 20 ans. “Jusqu’à aujourd’hui, il est difficile de se débarrasser de l’ancien colon. La plupart des hommes politiques africains des pays francophones rêvent d’avoir des liens avec la classe politique française, et c’est le cas depuis les années 1960”, s’est désolé l’artiste sur les colonnes de Jeune Afrique.
En tournée en France dans le cadre de son nouvel album, Tiken continue de transmettre les messages d’espoir, de combattre le néocolonialisme et de critiquer sans relâche les troisièmes mandats en Afrique. “Des gens se sont battus, ont été emprisonnés, certains ont même laissé leurs vies. Mais aujourd’hui, avec ces familles qui sont au pouvoir depuis plus de trente ans, au Gabon, au Togo, au Cameroun et ailleurs, on assiste en quelque sorte au retour du parti unique”, a-t-il dit. Alors qu’il “faut faire en sorte que ceux qui sont morts pour la démocratie ne le soient pas pour rien”, a lancé Tiken Jah Fakoly.
Des morceaux comme « Gouvernement 20 ans” sont les grands titres de cet album. Et pour l’artiste multidimensionnel, c’est le pouvoir de sa voix et de sa musique : porter des combats de société à travers son art. “Ma modeste voix continue de porter, alors il faut la mettre au service de ce combat pour réveiller les populations sur la situation de l’Afrique et sur son potentiel”, a-t-il ajouté.
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