NeoLean est une startup implantée à Dakar. Elle est spécialisée dans les solutions digitales. Devant un parterre de professionnels et experts, elle a procédé au lancement de sa toute dernière création (Ebizview), vendredi 25 novembre, à l’hôtel Fleur de Lys au Point E à Dakar. Ebizview est une plateforme digitale. Une trouvaille qui accompagne les chefs d’entreprises et autres professionnels à affuter leurs décisions. Pour le lancement la problématique de la compétitivité des entreprises était au centre des discussions avec le thème : « Compétitivité des entreprises : optimisation de la gestion financière avec ebizview ».
« Ebizview est une solution tout en un qui vous permet de construire votre stratégie financière et d’élaborer des scénarii ce qui veut dire votre performance au sein de votre organisation », a déclaré Soundous Ben Hariz, co-fondatrice. Elle a ajouté le logiciel « utilise la force et la puissance de l’intelligence artificielle pour modéliser et élaborer votre prévisionnel de façon simple, rapide et intuitive ».
Pascal Lemetayer, un collaborateur informaticien de la startup est intervenu pour faire une démo de prise en main du logiciel. Il a précisé : « ebizview est dédié aux gens pas forcément formés et à l’aise avec ces éléments là. Il permet d’être en mesure de prendre des décisions de façon éclairée que ce soit pour eux-mêmes ou aussi lorsqu’ils sont accompagnés par des professionnels qui sont plus à l’aise à utiliser la plateforme étant un outil de support à la collaboration ».
Point de départ des états financiers, outils de simulation selon des scénarii pessimistes ou optimistes, anticipation de la réaction de l’entreprise aux chocs endogènes et exogènes, coût de d’exploitation, rapports financiers, blocs d’investissements, temporalité, communiqué à l’endroit des partenaires, ou des actionnaires, les besoins de financements etc, tout cela est généré de façon automatique par le logiciel à partir de l’insertion des données.
De la compétitivité des entreprises
Madame Soundous Ben Hariz a abordé la question de la compétitivité des entreprises (une problématique intemporelle) suivant le contexte et l’environnement économique. « La compétitivité se détermine d’abord par le produit. On parle aussi du marché, la stratégie globale, financière ou managériale, stratégie de développement internationale etc. Mais surtout on ne peut pas parler de compétitivité d’entreprise sans parler de ses ressources, de ses cadres et de ses compétences. Ce sont eux qu’on appelle communément l’intelligence économique des entreprises », a-t-elle déclaré.
Pour faire suite à l’intervention de Madame Ben Hariz, son associé Ousmane Wade a signalé, parlant de compétitivité, la valeur du produit d’une entreprise. « La valeur du produit est définie sur la base des exigences du consommateur », a-t-il relevé avant d’inviter les entreprises à « co-construire avec le consommateur un produit qui répond à ses besoins, à ses exigences et derrière proposer un service. La relation client pose beaucoup de problèmes au Sénégal », a-t-il signalé. Il a également abordé la question de l’innovation qui est un puzzle indispensable à la compétitivité des entreprises.
Monsieur Aliou Cissé du Cabinet 3C a souligné l’état inapproprié de l’environnement économique dominé à 99% par l’informel. « Est-ce qu’on peut parler de compétitivité dans un contexte d’économie informelle à 99% ? S’est –il interrogé avant de poursuivre, est-ce qu’on est dans une logique d’avoir des entreprises championnes au Sénégal ? Est-ce que l’environnement politique est aussi favorable à ça ? » Une série de questions auxquelles il a répondu par la négative. « Pour des petits problèmes de fiscalité, des entreprises ferment leurs portes. Je cours derrière un quitus fiscal depuis trois mois. On ne nous accompagne pas », a-t-il déclaré.
Papa Sidy Ndiaye, un autre intervenant a affirmé : « l’économie du Sénégal est détenue par le secteur informel. Ce qui n’est pas acceptable pour un pays organisé. Parce que la recherche des ressources fiscales capables d’alimenter le budget de l’État, doit sortir des entreprises qui doivent payer l’impôt. Donc encourager dans un pays un secteur informel et oser même nommer une liste y ajouter une terminologie « informel » est un crime. »
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