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Africolor : le festival qui relie les Africains de l’hexagone à leur culture depuis plus de 30 ans

Du 18 novembre au 24 décembre, le festival Africolor se tient en Île-de-France (Seine-Saint-Denis, l’Essonne, Val-d’Oise, Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine) pour célébrer la culture africaine, la faire découvrir aux afro-descendants français et au monde. La musique congolaise, sénégalaise, malienne ou encore comorienne y est représentée par de jeunes artistes comme Samba Peuzzi ou encore par les mentors tels que Fatoumata Diawara ou Bassekou Kouyate. Le festival est aussi un moyen de revenir sur les traces de l’histoire africaine.

« Pour nous, il s’agit de donner à voir et à entendre l’histoire et les mémoires de ceux qui sont venus là il y a longtemps : ces Maliens, ces Sénégalais, leurs enfants sont pleinement français et on s’est aperçu au fil des années qu’ils ne connaissaient pas leur propre histoire qui est aussi notre histoire, parce que les indépendances africaines des années 1960 sont aussi l’histoire d’une relation avec la France, toujours présente et parfois compliquée. On fait ce travail que n’a pas le temps de faire, ne peut pas ou ne voulait pas faire l’éducation nationale », a expliqué le directeur du festival, Sébastien Lagrave.

Le groupe congolais Jupiter et Okwess
Le rappeur Sénégalais Samba Peuzzi

Musiques, créations, rencontres sont le fil conducteur de cette 34e édition du Africolor, pour que la musique soit le vecteur du multiculturalisme, du dépassement, de la remise en valeur, de la connaissance et de la reconnaissance envers cette culture noire qui a pendant longtemps subi les brimades à l’échelle internationale. Une culture de l’enracinement et de l’ouverture, comme celle prônée par l’ancien président sénégalais Léopold Sédar Senghor, qui prend tout son sens ici.

Le festival va au-delà des performances momentanées organisées tous les ans. Elle se meut en projet de production qui accompagne certains de ces artistes dans la vulgarisation de leurs arts. Il soutient les chanteuses africaines en leur offrant des plateformes de mise en valeur de leurs productions. Comme c’est le cas avec le duo sénégalais ‘Def Maa Maa Def’ ou encore ‘Les Go de Bamako’, elles travaillent avec le festival en dehors des créneaux du Africolor.

Le duo Def Maa Maa Def
Les Go de Bamako

“Avec un partenaire à Bamako, nous avons créé une structure de formation pour qu’elles (les Go de Bamako) puissent avoir accès aux instruments et notamment au DJing”, a expliqué Sébastien Lagrave. “Et, dans d’autres capitales du continent, on a aussi depuis dix ans ces formations pour les femmes”, a-t-il ajouté en affirmant que les femmes apportent un petit plus à leur art.

Le festival francilien Africolor célèbre toutes les musiques, les cultures et les combats venus d’Afrique. Il sert depuis plus d’une génération de vitrines à la culture africaine. La musique, les spectacles ainsi que les idées défendues rythment le vécu de ces Africains hors du continent qui ont besoin de ce rattachement à leurs origines et pour qui la culture africaine est une part entière de leur existence.

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