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Affaire Pape Alé Niang : deuxième sit-in du Conseil des médias de la CAP exigeant la libération du journaliste

« Libérez Pape Alé ! libérez Pape Alé », crient des dizaines de manifestants, journalistes, techniciens des médias et membres de la société civile. Tour à tour, leurs leaders ont pris la parole pour dénoncer l’arrestation « arbitraire » du journaliste Pape Alé Niang et par cet acte, « le bâillonnement de la presse au Sénégal ».  Pour Momar DIONGUE, les conditions dans lesquelles se tient ce deuxième conseil des médias, mercredi 07 décembre 2022, sont pires et plus graves que les précédentes. « La dernière fois, nous ne pensions pas devoir rééditer le conseil des médias. Parce que nous espérions qu’à la suite du signal fort que nous avions lancé à l’autorité politico judiciaire, Pape Alé n’allait pas rester aussi longtemps en prison », a-t-il déclaré

. L’analyste politique dans les médias a mis en exergue la grève de la faim qu’a entamée son collègue qui se trouve derrière les barreaux. « Quand on en arrive à cette situation extrême, c’est parce qu’on appartient à deux catégories de personnes. Ceux qui font la grève de la faim, soit ils estiment avoir été privé injustement de leur droit ou bien, que des personnes à qui on colle un tort qu’ils estiment n’avoir jamais commis ». Il a terminé ses propos par une note d’espoir en soulignant que son audition est programmée pour vendredi prochain : « Nous escomptons qu’à l’issue de son audition, Pape Alé Niang sera mis en liberté », a-t-il dit.

Serigne Saliou GUEYE de YOOR-YOOR appelle à une solidarité plus renforcée pour la libération du journaliste. « Il ne faut que nous ayons peur d’associer toutes les forces démocratiques dans ce combat que ça soit la société civile, les partis d’oppositions, que ça soit même des gens au pouvoir », a-t-il laissé entendre avant de préciser que « c’est un combat trans-partisans ».

Sadibou DIATTA de l’association « Frapp » a renchéri que « toute la presse sénégalaise doit être solidaire de Pape Alé ». « Il n’a rien fait, il n’y a rien de palpable qu’il ait fait et qui n’entre pas dans le cadre de son travail, dans le cadre de son métier de journaliste d’investigation. Il a fait des investigations et il a fait des révélations. Et ce qu’il a dit, c’est ce qu’il y a », a-t-il insisté. « Pourquoi les journalistes au Sénégal ne peuvent-ils pas faire leur travail correctement ? », s’est-il interrogé.

 « Depuis hier, Pape Alé a passé un mois en prison », a alerté Maguette NDONG du Soleil et du Synpics. « Nous pensons que c’en est trop », a déclaré le journaliste au quotidien d’État. Il a poursuivi que « Pape Alé n’a rien fait qui puisse l’emmener en prison. Il est train de faire du journalisme d’investigation mais l’État ne veut pas de cela. L’État veut que les gens se cantonnent à donner des informations qui proviennent du conseil des ministres, qui ne vaut absolument rien du tout ». Lui aussi a exhorté à la mobilisation afin que « Pape Alé Niang soit libéré soit libéré une fois pour toute ».

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