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Ultimatum de la CEDEAO, suspension des ONG françaises : Ces dossiers qui attendent Choguel Maïga

Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a présidé ce mardi 06 décembre 2022 à la Primature, une réunion du Conseil de Cabinet consacrée aux dossiers inscrits à l’ordre du jour du prochain Conseil des ministres.

De retour à son poste, l’homme politique ne perd aucune minute à renouer avec son train de travail. Si pour nombre d’opposants il est revenu pour « s’éteindre », son entourage parle d’un homme d’État serein avec « un moral de fer ».

Choguel Maïga retrouve son fauteuil au lendemain de l’ultimatum de la CEDEAO au Mali, sommé de libérer les soldats ivoiriens. L’on peut sans doute dire que c’est une reprise de « saison » mouvementée qui s’annonce pour le Premier ministre malien.

« Nous le voulons moins virulent pour ménager sa santé tout en déléguant beaucoup pour être plus efficace. Mais surtout qu’il soit plus présent sur les sujets de transformation profonde de la société, sur les sujets économiques etc. Le temps presse et le doute s’installe progressivement », écrit Cheick Tidiane Touré en commentaire sur la page facebook de la primature.

L’homme de 64 ans est un vétéran de la politique malienne, témoin de nombreux phénomènes de la scène politique malienne. Il est également un acteur majeur des mutations que son pays a engagées ces derniers mois dans la diplomatie et la coopération internationale. C’est avec Choguel Maïga que Bamako brandit, affiche et revendique la souveraineté de l’État.

Choguel Maïga était à l’entame de l’affaire des 49 soldats ivoiriens qui débouche sur une crise diplomatique entre Bamako et Abidjan. Si les négociations sans lui (parce qu’alité) avait abouti à la libération de trois femmes soldats parmi les 49, le statu quo a assez duré concernant les 46 restants. Aucune inflexion n’a été notée, dans cette affaire, du côté du gouvernement malien. 

Concernant, la suspension des ONG françaises, les autorités affirment que « depuis février 2022, la France a notifié par voie diplomatique la suspension de sa coopération au développement en faveur du Mali ». Donc c’est dans toute la légalité que le Mali a suspendu les françaises qui opèrent sur son territoire, au nom du principe de réciprocité.

« En application de ces principes, cette décision de la France prise depuis février 2022 ne suscite aucun regret, d’autant plus qu’elle contribue à la restauration de notre dignité bafouée par une junte française spécialisée d’une part dans l’octroi d’aide déshumanisante pour notre Peuple et utilisée comme moyen de chantage des gouvernants et, d’autre part, dans le soutien actif aux groupes terroristes opérant sur le territoire malien », a souligné le Colonel Abdoulaye Maiga, Premier Ministre par intérim.

Nonobstant, la colère monte dans le rang des bénéficiaires qui sont des populations maliennes asphyxiées par les conséquences du terrorisme.  

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