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62 ans d’indépendance du Burkina Faso : « Notre indépendance n’est pas acquise », les vérités du Capitaine Ibrahim TRAORE ?

Ce 11 décembre 2022 était le 62ème anniversaire d’accession à la souveraineté internationale du Burkina Faso. Cette commémoration de l’indépendance est la première du jeune Capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition militaire en cours au Faso.

Se désolidarisant du fast qui accompagne cette tradition républicaine, le Capitaine Traoré a affirmé : « Je n’irai pas vous faire un discours cette année, parce que l’heure n’est pas à la fête ». Ce message est un état d’esprit que transmet le jeune président à ses compatriotes, signifiant clairement que son pays est dans une situation permanente et tacite d’état d’urgence.

C’est l’occasion pour lui de justifier sa présence à la tête de l’État : « Nous disions que nous sommes révoltés, et aujourd’hui date anniversaire de la fête de l’indépendance, nous sommes encore plus révoltés. Le combat pour l’indépendance totale a commencé il y a quelques semaines de cela ». Dans cette veine, il a expliqué que ce combat passe nécessairement par les armes, « mais aussi par nos valeurs, nos comportements et le redressement de notre économie ».

Toutefois, le président du Faso invite ses compatriotes à la mobilisation, à l’espoir et à la confiance « Restez confiants, restez soudés, restez mobilisés derrière les forces de défense et de sécurité, restez soudés et mobilisés derrière nos vaillants VDP, et l’espoir est permis, parce que nous ne lâcherons pas, nous irons jusqu’au bout de ce combat pour l’indépendance totale de notre patrie ». Selon certaines indiscrétions, son Premier ministre s’est rendu incognito à Moscou pour solliciter des moyens de lutte contre le terrorisme, notamment des armes.

C’est le moment pour Ibrahim Traoré de réitérer son plaidoyer pour le changement de comportement de ses compatriotes. Dans ses prises de paroles antérieures, il avait beaucoup insisté sur la déliquescence de l’état qui est aussi liée en partie à la corruption. Cette fois, il y est revenu avec clarté : « Sur ce, j’appelle tous les Burkinabè à un changement de comportement, à revoir nos valeurs, parce que cette bataille pour l’indépendance totale passe par la guerre que nous menons par les armes. Mais je le disais tantôt, par l’économie également. Cette bataille du côté économique passe forcément par la lutte contre la corruption. Cette lutte également est enclenchée. Notre lutte ne s’arrêtera que lorsque tous les enfants du Burkina Faso mangeront à leur faim et dormiront tranquillement dans leur pays. Nous nous sommes engagés pour cela et ce combat, nous allons le mener. Notre espoir est encore plus grand », a-t-il laissé entendre. L’officier à la tête du pays ne manque pas de souligner le patriotisme dont certains Burkinabé ont fait preuve dans la solidarité aux actions du gouvernement. « Les ravitaillements qui ont suivi ces derniers jours, je puis vous rassurer que nous avons été comblés par des Burkinabè qui ont accepté nous donner leurs camions pour aller ravitailler des Burkinabè. Cela témoigne que la solidarité est en train de naître. C’est tout ce que nous demandons », a-t-il magnifié

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