Le premier ministre Amadou Ba a fait sa déclaration de Politique générale devant les députés hier. Malgré la demande de l’opposition, le chef du gouvernement ne s’est pas soumis au vote de confiance.
Près de trois mois après sa nomination, le Premier Ministre Amadou Ba s’est présenté à l’Assemblée Nationale ce lundi 12 décembre, pour faire sa déclaration de Politique générale, comme prévu par l’Article 55 de la constitution et 97 de la loi organique, portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Cette même disposition de la charte suprême du pays, prévoit que le premier ministre peut, s’il le souhaite, demander un vote de confiance aux députés. Mais hier, Amadou Ba ne s’est pas soumis à cet exercice risqué, au vu de la composition actuelle de l’Assemblée nationale. Pour la première fois dans l’histoire parlementaire du Sénégal, la mouvance présidentielle dispose d’une majorité étriquée. Elle a 82 députés, contre 80 pour l’opposition et 3 députés non-inscrits.
S’il y a vote de confiance et que celle-ci est refusée à la majorité absolue des membres composant l’Assemblée nationale, cela entraîne la démission collective du Gouvernement (article 86, alinéas 1 et 2 de la Constitution).
Biram Souley Diop, annonce le dépôt d’une motion de censure
Le vote de confiance est une coutume démocratique et l’occasion pour le nouveau premier ministre d’asseoir son autorité et d’obtenir une légitimité en ralliant la majorité autour d’un projet.
Les députés de l’opposition ont évoqué cette question liée au voté de confiance à l’issue de la DPG d’Amadou Ba. Lors de son allocution, le président du groupe parlementaire de Yewwi Askan wi, Biram Souley Diop, après avoir dénoncé les arrestations systématiques des voix discordantes en demandant « la libération sans condition des détenus politiques », a précisé qui si le vote de confiance n’est pas demandé, ce qui n’est pas le cas, la coalition YAW va déposer une motion de censure contre le gouvernement.
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