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Cinquantenaire des NEAS : vers une redynamisation de la maison d’édition 

Ce jeudi 15 décembre au grand théâtre national, les Nouvelles Éditions Africaines du Sénégal (NEAS) ont célébré cinquante ans d’existence. Dans l’objectif de mobiliser les acteurs du livre autour d’une problématique et d’envisager la mise en place d’une industrie du livre puissante, la maison d’édition a appelé les professionnels du secteur à se regrouper autour de l’organisme demi-centenaire.

“Le cinquantenaire est une occasion pour nous de présenter notre production diversifiée et de mobiliser tous les acteurs du livre afin de discuter de la situation de l’édition au Sénégal et de ses perspectives pour une véritable industrie du livre”, a déclaré Aminata Sy, directrice générale des NEAS.

La maison d’édition a accompagné les grands auteurs de ces dernières décennies. Léopold Sedar Senghor, Birago Diop, Aminata Sow Fall ou encore Mariama Ba sont parmi les auteurs mis en lumière par les NEAS. Créée en 1972 par le président poète sénégalais, la maison d’édition regroupait trois pays que sont le Sénégal, le Togo et la Côte d’Ivoire avant d’éclater en 1989, une situation qui a contribué à l’affaiblir au fil des années.

“C’est un problème de culture du livre, il faut l’avouer, on l’a déjà dit : l’Afrique n’a pas la culture du livre (…) et ça, c’est le poids de la tradition orale qui reste encore très important. Nous sommes dans l’attente pour relancer nos activités afin de devenir cette maison d’antan, car elle a acquis un capital d’expériences considérable”, a ajouté Mme Sy.

Les grands défis de la maison sont désormais de se réaffirmer pour redevenir un des leaders de la diffusion littéraire du pays et de la sous-région. Et pour ce faire, les NEAS ont besoin de soutien ont défendu les dirigeants de la maison d’édition et le parrain de l’événement. 

“Les Nouvelles Éditions Africaines du Sénégal, qui ont joué un grand rôle dans l’expression et la diffusion des idées, mériteraient d’être appuyées dans leur projet de marche vers un renouveau dans tous les domaines, qui leur permettent une plus grande visibilité, une réelle modernisation et une mise à jour de leurs capacités techniques et technologiques”, a dit Moustapha Niass, dans le dossier de presse.

“M. Le ministre de la Culture est dans ces dispositions-là, il a dit ici ou là toute la grande ambition qu’il a pour ce secteur. Il pense que la culture mérite qu’on travaille pour son pays 21h/jours sur 24”, a conclu le directeur du livre, Ibrahima Lô.

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