Dans le cadre du Sommet Etats-Unis-Afrique qui se déroule à Washington à l’initiative du président américain Joe Biden, des dirigeants africains ont pris part au panel sur la protection de l’environnement, l’adaptation au climat, et la transition énergétique juste, présidé le secrétaire d’Etat Antony Blinken.
Il a d’emblée rappelé que 17 des 20 pays les plus vulnérables au climat au monde se trouvent sur le continent africain. « Quatre années consécutives de sécheresse dans la Corne de l’Afrique sont à l’origine d’une grave famine pour plus de 18 millions de personnes », a-t-il fait savoir.
A cela s’ajoute les violentes tempêtes qui ont frappé l’Afrique australe ; la hausse considérable des températures allume des incendies de forêt en Afrique du Nord ; la montée du niveau des mers menace les vies et les moyens de subsistance des nations insulaires, etc.
Les conséquences du changement climatique ont donc un impact considérable sur le continent africain, alors qu’il a relativement peu contribué à cette crise, reconnait Blinken. « Il est à la fois injuste et irréaliste de leur demander de tourner le dos au développement et aux opportunités économiques au nom d’une transition énergétique propre, de leur demander en fait de renoncer à ce que beaucoup d’entre nous ont fait dans le passé pour développer nos pays et nos économies », a-t-il déclaré.
Ainsi, pour le secrétaire d’Etat américain, la meilleure façon de faire face à la crise climatique en Afrique est de travailler ensemble.
A tour de rôle, le président Tshisekedi du RDC, le président Ramkalawan des Seychelles, le président Hichilema de la Zambie, le président Buhari du Nigéria, le président Obiang de la Guinée équatoriale, et le président Ali Bongo du Gabon ont échangé leurs points de vue sur le thème.
« L’Afrique sera au centre de la transition énergétique propre » (Blinken)
La rencontre a été l’occasion pour Blinken de présenter la nouvelle stratégie du président Biden pour l’Afrique subsaharienne. « Elle repose sur une idée simple : nous ne pouvons accomplir aucun de nos objectifs prioritaires communs – relever aucun de nos plus grands défis – si nous ne le faisons pas ensemble en tant que partenaires égaux », explique-t-il.
Et donc, pour apporter des solutions au changement climatique, il faut, selon Blinken, cette cohésion, cette dynamique d’ensemble. « Nous nous associons pour protéger les écosystèmes. Nous construisons de nouvelles coalitions entre les gouvernements africains, le secteur privé et la société civile pour protéger d’autres écosystèmes vitaux sur tout le continent », a-t-il préconisé.
« Pour faciliter la gestion durable de la forêt tropicale du bassin du Congo, nous avons investi plus de 600 millions de dollars dans le Programme régional pour l’environnement de l’Afrique centrale, qui réunit le gouvernement américain et des ONG africaines et américaines », déclare-t-il en guise d’exemple.
Pour le secrétaire d’Etat américain, l’Afrique sera au centre de la transition énergétique propre. « Son potentiel d’énergie renouvelable est inégalé. On y trouve environ un tiers de tous les minéraux critiques essentiels à la technologie qui alimentera l’économie de l’énergie propre, comme les batteries pour le stockage des énergies renouvelables et les éoliennes », a-t-il ajouté.
Les États-Unis travailleront en étroite collaboration avec les pays africains pour déterminer la meilleure façon de répondre à leurs besoins énergétiques spécifiques, a annoncé Blinken. « Nous le ferons grâce à des programmes comme Power Africa, qui a mobilisé les secteurs public et privé pour fournir une électricité plus propre et plus fiable à plus de 165 millions de personnes en Afrique subsaharienne qui n’y avaient pas accès auparavant. Nous sommes fiers d’annoncer un nouvel investissement de 290 millions de dollars dans ce programme », a-t-il déclaré.
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