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Mondial 2022 : le Qatar est-il l’autre vainqueur de cette Coupe du Monde ?

Au terme d’une finale épique qui a vu le sacre de l’Argentine face à la France (3-3, 4-2 t.a.b.), la Coupe du Monde qatarie a pris fin ce dimanche 18 décembre. Un évènement qui a suscité beaucoup de débats avant son organisation.

Rarement dans l’histoire un mondial n’aura cristallisé autant l’attention avant son début. Pour cause l’émirat a beaucoup été critiqué d’abord pour le bilan humain des constructions (+ de 6500 morts selon The Guardian) et le bilan climatique jugé désastreux avec notamment des stades climatisés.

Malgré les critiques formulées à l’encontre de l’émirat, la Coupe du Monde s’est déroulée sans incidents majeurs même si des doutes avaient été émises sur la capacité de Doha a accueillir autant de personnes. Au niveau de l’organisation cette Coupe du Monde est l’une des mieux réussis selon l’avis général. Pour cause, l’accessibilité des stades notamment. Sept des huit stades de ce mondial se trouvent dans un rayon de 80 km. Ce qui en fait la Coupe du Monde la plus compacte de l’histoire.

Malgré un bilan sportif peu honorable avec une élimination dès le premier tour, l’équipe nationale du Qatar ne s’est pas montrée à la hauteur de la compétition. Mais pour la finale, le Qatar a trouvé satisfaction autre part : la présence de Lionel Messi et Kylian Mbappé, les deux stars du PSG, club appartenant à l’émirat depuis 2011. Et comme un symbole, le capitaine argentin a soulevé la Coupe, enveloppé d’une tenue qatarie le « bisht », par le Cheikh Tamil ben Hamad al-Thani, émir du Qatar. Un synonyme de richesse et de réussite qui est également porté par la famille royale. 

Mais au-delà de l’aspect symbolique, c’est évidemment un acte politique de la part du Qatar. La photo de Lionel Messi soulevant la Coupe du monde avec cette tenue, restera gravée à jamais dans l’histoire du football.

En organisant cette coupe du monde, le Qatar avait aussi comme but de renforcer sa diplomatie. Plusieurs chefs d’État ont fait le déplacement dont le prince Mohammed Ben Salman, jusqu’alors un des principaux rivaux de l’émir Tamim Al Thani. En juin 2017, l’Arabie saoudite et trois pays alliés — Émirats arabes unis, Bahreïn et Égypte — ont rompu leurs liens avec Doha, l’accusant de soutenir des groupes islamistes, d’être trop proche de leurs adversaires iraniens et turcs. Les Qataris, qui ont toujours démenti, se disaient victime d’un « blocus » et d’une atteinte à leur souveraineté.

L’émir du Qatar en compagnie du prince d’Arabie Saoudite lors de la cérémonie d’ouverture

Le Qatar a dépensé 220 milliards de dollars pour organiser cette compétition, selon la banque privée Mirabaud. Ce qui fait de cette édition 2022, la coupe du monde la plus chère de l’histoire. À titre de comparaison, l’Allemagne a dépensé 4,3 milliards de dollars en 2006 et la Russie 11,6 milliards de dollars en 2018. Malgré tout l’émirat a su réussir ce défis immense pour un pays qui n’avait pas de réel culture footballistique.

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