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Attaque contre des Kurdes à Paris : le suspect placé en détention notamment pour crime raciste

L’accusé de la tuerie contre des kurdes survenus vendredi à Paris a été placé en détention provisoire pour “assassinat et tentative d’assassinat en raison de la race, l’ethnie ou la religion”. Le suspect a avoué ressentir une “haine contre les étrangers”, a informé la procureure de Paris. Laure Beccuau a relaté que William M. a des tendances « suicidaires » et « dépressives » et qu’il avait “eu envie d’assassiner des migrants, des étrangers” depuis qu’il s’est fait cambrioler en 2016. Un an avant cette attaque, il avait agressé des personnes étrangères dans la capitale française. Il a été remis en liberté le 12 décembre après un an de détention provisoire.

La communauté kurde refuse de voir en cet acte un événement isolé commis par un individu “raciste”, lundi, elle a marché dans les rues de Paris pour réclamer justice. “Nous sommes menacés de mort. Nous vivons et travaillons en France, dans une démocratie, dans un Etat de droit. Pourtant, nous, les Kurdes, nous ne sommes pas pris en considération, nous ne sommes pas protégés », a martelé Agit Polat, porte-parole du Conseil démocratique kurde en France (CDKF). « Encore une fois, nous sommes touchés en plein cœur. Trois de nos amis ont été exécutés. Nous savons qu’il s’agit d’un acte terroriste, pas raciste. Terroriste. Nous continuerons à nous battre et à réclamer la vérité”, a-t-il ajouté.

Cette attaque réanime l’animosité entre la Turquie et la communauté kurde. Ankara a d’ailleurs convoqué l’ambassadeur français sur son territoire. “Nous avons exprimé notre mécontentement face à la propagande lancée par les cercles du PKK (parti des travailleurs du Kurdistan) contre notre pays, le gouvernement français et certains politiciens étant utilisés comme des instruments de propagande”, a affirmé une source diplomatique turque.

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