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Kenya : L’UNFPA alerte sur une grave sécheresse qui réduit les accouchements à l’hôpital chez les femmes enceintes


Le Kenya est au milieu de la pire sécheresse qu’il ait connue en 40 ans, après quatre saisons des pluies ratées successives, a alerté le Fonds des Nations Unies pour la population, l’UNFPA. Plus de 4,3 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire, parmi lesquelles 134 000 femmes enceintes ou allaitantes qui sont signalées comme souffrant de malnutrition aiguë et nécessitant un traitement. Contraints de migrer à la recherche d’eau, de nourriture et de pâturages, beaucoup sont incapables d’accéder aux établissements de santé pour les soins de santé maternelle essentiels, déplore l’UNFPA dans un communiqué.

« Avant la sécheresse, nos établissements de santé enregistraient en moyenne 411 accouchements par mois, ce qui indique un taux d’accouchements assistés par un personnel qualifié de 70 % », a expliqué Maiyo Elphas, un responsable de la santé publique du sous-comté de Loima. « En novembre 2022, le nombre était tombé à 100 naissances enregistrées, ce qui représente un taux très faible de 24,6 % ».

« Chaque femme, riche ou pauvre, a un risque de 15% de complications au moment de l’accouchement, mais presque aucun décès maternel ne se produit dans les régions développées », déclare l’Organisation mondiale de la santé, expliquant l’importance d’une assistance qualifiée à l’accouchement, c’est-à-dire d’un accouchement assisté par un professionnel de la santé qualifié, tel qu’un médecin, une infirmière ou une sage-femme.

Le taux d’accoucheuses qualifiées était déjà faible au Kenya, un pays avec un taux de mortalité maternelle élevé de 342 pour 100 000 naissances vivantes. Mais la situation s’aggrave dramatiquement pour ceux qui sont touchés par la sécheresse, déplorent les organisations.

Selon l’UNFPA, la crise de la sécheresse n’affecte pas seulement l’accès des femmes aux soins de santé maternelle essentiels ; il cause une dénutrition grave chez les femmes enceintes, augmentant les risques pour elles et leurs futurs bébés. En plus d’affecter le développement d’un fœtus, la dénutrition entraîne également un certain nombre de problèmes pour les femmes enceintes, notamment un risque accru de septicémie et de décès.

L’UNFPA et ses partenaires, dont la Croix-Rouge du Kenya, l’International Rescue Committee et les équipes de gestion de la santé des comtés, fournissent des services de santé sexuelle et reproductive vitaux grâce à des efforts de proximité qui rapprochent les services de ceux qui en ont le plus besoin.

Pour rappel, l’UNFPA a lancé un appel de 113,7 millions de dollars pour son Plan de réponse à la crise de la sécheresse dans la Corne de l’Afrique 2022-2023 afin de répondre aux besoins croissants des femmes et des filles.

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