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« La réduction  des subventions à l’énergie (…) se justifie par le fait que le statu quo était devenu insoutenable pour les finances publiques » (Mesmin Koulet Vickot)

Le Fonds monétaire international (FMI) a débloqué une somme de 215,96 millions de dollars soit 133 milliards de FCFA pour le Sénégal lors du Conseil d’administration du FMI qui a approuvé, lundi, la sixième et dernière revue du programme au titre de l’Instrument de Coordination de la Politique économique, les troisièmes et dernières revues de l’Accord au titre de la Facilité de Crédit de Confirmation et de l’Accord de Confirmation.

Une décision, sous tendue par les mesures économiques prises par le Sénégal dont la dernière en date est la baisse des subventions sur l’énergie. Les contours de l’appréciation de l’institution de Bretton Woods par rapport cette mesure prise par l’Etat du Sénégal étaient parus dans un communiqué ce mardi. Plus tard dans la journée, M. Mesmin Koulet Vickot, représentant résidant du FMI au Sénégal est revenu sur les raisons qui ont poussé l’institution internationale à aiguiller le Sénégal vers cette direction.

« La réduction  des subventions à l’énergie à travers des hausses ciblées des tarifs de l’électricité et des prix de certains productions pétroliers se justifie par le fait que le statu quo était devenu insoutenable pour les finances publiques. En 2022, les subventions à l’énergie ont couté 750 milliards de FCFA à l’Etat du Sénégal. Vous le comparez à 2021, où les subventions à l’énergie s’élevaient à 150 milliards de FCFA (…) ce qui représente plus de 23% des recettes budgétaires propres de l’Etat sénégalais. »

D’ajouter que si cette mesure n’avait pas été prise par les autorités sénégalaises cette subvention s’élèverait à 800 milliards de FCFA en 2023, « c’est quasiment plus que ce que le Sénégal va engranger en terme de recettes issus de l’exploitation des hydrocarbures en 2023, 2024 et 2025 », compare-t-il. Il se félicite ainsi de cette initiative prise par le gouvernement qui permettra aussi de ne pas creuser le niveau d’endettement du Sénégal projeté à 75.1% du PIB par la Banque Mondiale, soit bien au-dessus du seuil communautaire d’endettement fixé par l’UEMOA (70%).

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