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Grève des transporteurs : des répercussions à tous les niveaux de l’économie sénégalaise

Les syndicats de transporteurs urbains et interurbains ont annoncé samedi, en guise de protestation aux mesures étatiques de lutte contre l’insécurité routière, une grève illimitée à partir de mardi. Parmi ces mesures décriées, l’interdiction pour les transporteurs de rouler entre 23H et 5h du matin et la suppression des porte-bagages, une mesure finalement allégée par l’Etat. Et qui dit grève des transporteurs dit une grande partie de Dakar paralysé et avec la ville, l’économie du pays.

Le transport, le travail en entreprise ou autres, le commerce, l’alimentation, l’éducation, la santé… Tous ces secteurs vont être touchés par la décision des transporteurs. Cette grève illimitée demeure une grande incertitude avec un système des transports contrôlé à moins de 15% par l’Etat.

En guise de comparaison, 48h de grève avaient été décrétées par les transporteurs en décembre 2021, un acte qui avait poussé le ministre des transports Mansour Faye à dire que “cette grève a un (mauvais) impact sur l’économie. (Elle) a causé des désagréments aux usagers. Rien ne justifie sa poursuite”.

En effet, selon le spécialiste en économie Kadialy Gassama interrogé au moment des faits par Le Témoin et repris par le site Socialnetlink, un journal spécialisé dans les questions économiques, la grève avait provoqué un ralentissement “d’une amplitude quasiment de 60 % du PIB journalier, autour de 30 milliards de FCFA, traduisant un net recul de la croissance économique pour cette période”.

Les transporteurs veulent une réévaluation des mesures de l’État. Ils estiment que les torts sont partagés et que les solutions doivent provenir de concertations. Et non d’une décision étatique unilatérale et “prise à la hâte et sans concertation avec les différents acteurs”.

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