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Lancement de la gestion budgétaire 2023 dans un contexte de prolongation des crises survenues en 2022

Pour sa première en tant que ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba a présidé ce mardi, l’atelier de lancement de la gestion budgétaire 2023. Les membres de son ministère, ainsi que les différentes parties prenantes chargées de l’exécution budgétaire, étaient présents.

Un budget 2022 exécuté dans de  »bonnes conditions »

D’abord, il a été question du budget de l’année 2022. Le Ministre s’est réjoui de son exécution dans de ‘’bonnes conditions’’ avec un taux d’engagement de 95,7% et d’ordonnancement de 95,4%. Cela a été rendu possible grâce à une « bonne maitrise des procédures sur toute la chaine de dépenses » malgré le nombre important de transactions. « Pour vous donner l’ampleur des transactions, il faudra noter qu’en termes de nombre, pour cette année ce n’est pas moins de 88 000 bons d’engagement qui ont été émis et pris en charge à 97,85% », informe l’argentier du l’État, à la tête de la direction générale du budget avant sa nomination en tant que ministre le 19 septembre dernier.

Cependant quelques facteurs ont poussé le gouvernement à revoir la somme allouée aux dépenses au cours de l’année 2022 avec le vote d’une loi de finances rectificative en mai à cause notamment de la crise russo-ukrainienne, la crise sécuritaire au Mali, partenaire stratégique du Sénégal, des tensions inflationnistes affectant tous les secteurs économiques, mais aussi ceux liés à la COVID 19.

L’Etat du Sénégal avait ainsi adopté des « politiques de soutien au pouvoir d’achat des ménages », matérialisée par « l’augmentation des subventions aux produits énergétiques et alimentaires, l’impact de la revalorisation des salaires des agents de la Fonction publique, ont fortement pesé sur les finances publiques », a expliqué le Ministre. Ajouté à cela des mesures de renoncement à des recettes fiscales prises pour « maintenir les équilibres budgétaires ».

Un budget 2023 qui sera exécuté dans un contexte de prolongation des difficultés rencontrées en 2022

Cet atelier a principalement été l’occasion, pour le Ministre et ses collaborateurs, de tracer les perspectives pour la gestion budgétaire de l’année 2023 arrêté à 6411,5 milliards de FCFA. Un montant fixé en prévision des débuts de l’exploitation des ressources d’hydrocarbure au cours de l’année. Ce qui devrait porter la croissance à 10,1% contre 4,8% en 2022.

Pour cette année, l’exécution du budget intervient dans un contexte de poursuite de la crise russo-ukrainienne, mais aussi « de la consolidation de la politique de justice et d’équité sociale de l’Etat à travers la revalorisation des salaires (+236 milliards FCFA), de lutte contre la vie chère, à travers la poursuites des subventions (450 milliards FCFA, non compris les renonciations de recettes fiscales), et un soutien accru aux ménages les plus vulnérables (avec des bourses de sécurité familiale qui passent de 25 000 à 35 000 FCFA par trimestre, et des effectifs qui passeront à terme à 500 000 ménages contre 316 000) » a détaillé M. le Ministre Moustapha Ba.

Cela suppose d’importants moyens financiers. À cet effet, avec le renoncement à des recettes fiscales et le resserrement des crédits au niveau des marchés sous régionaux et internationaux, la mise en œuvre de la Stratégie de mobilisation des Recettes à Moyen Terme (SRMT), sera accélérée. À terme cela servira à élargir la base fiscale et améliorer le recouvrement de la dette avec l’adoption d’une stratégie d’endettement modérée ainsi que la poursuite de la politique de rationalisation de la dépense publique.

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