Ce matin dans les rues de Dakar, les arrêt-bus sont bondés de monde. Les moyens de transport en commun en circulation, sont pris d’assaut par les usagers. Le constant est clair, la grève décrétée samedi par l’Union des transporteurs routiers du Sénégal et le Syndicat national des travailleurs des transports routiers du Sénégal, a été majoritairement suivie.
Cette grève est pour eux, est un moyen de protester contre certaines des mesures prises par le gouvernement lors du conseil interministériel sur la sécurité routière suite à l’accident de Sikilo (Kaffrine) ayant causé la mort de 42 personnes. Des mesures que le gouvernement compte mettre en œuvre sans concession. « En ce qui me concerne, en ma qualité de Ministre de la République chargé du secteur des transports routiers, je ne lésinerai devant aucun effort pour prendre ou mettre en œuvre les décisions protectrices de la vie des citoyens et contribuant à réduire les accidents de la route », a déclaré Mansour Faye en conférence de presse mardi 17 janvier 2023.
Des divisions notées du côté des transporteurs
Si la grève est actée et ses premiers effets déjà visibles, on remarque tout de même que pour l’instant, elle semble moins suivie que celle organisée il y’a un an, qui avait paralysé la capitale sénégalaise pendant 3 jours. Pour cause, certains syndicats ou associations de transporteurs ont décidé de ne pas y prendre part.
C’est le cas de l’AFTU (Association de financement des professionnels du transport urbain) qui, à l’issue d’une rencontre avec le centre exécutif des transports urbains durables (CETUD) lundi, s’est engagée à ne pas suivre ce mouvement de grève. «Nous sommes une fédération nationale qui couvre tout le territoire national. C’est nous les opérateurs qui avons financé et recruté des chauffeurs. Nous vous informons que l’AFTU ne sera pas en grève », a informé Ndongo Fall, premier vice-président de l’AFTU
Même son de cloche du côté des transporteurs de marchandise regroupés au sein du Collectif des Entreprises Agrées pour le Transport et La Livraison de Conteneurs au Sénégal (C.E.A.T.L.C.S), qui, à travers un communiqué publié hier, ont donné les raisons qui ont motivées leur décision. « Notre décision de participer à la grève était tributaire aux motifs qui interpellent directement notre métier en l’occurrence l’interdiction par l’Arrêté du Gouverneur de Dakar n°099/GRD/AA de la circulation des véhicules de plus 3,5 tonnes sur certains axes stratégiques. Entre temps, des discussions avec nos autorités de tutelle (Port Autonome de Dakar) et d’autres collaborateurs notamment l’USTR, USETTA et CAP Sénégal ont été menées et ont abouti à des prémices de que nous saluons ».
En tout cas, la bande à Gora Khouma et Alassane, respectivement Secrétaire général de l’Union des transporteurs routiers du Sénégal et du Syndicat national des travailleurs des transports routiers du Sénégal , sont déterminés à aller jusqu’au bout pour que le gouvernement revoit les mesures prises
Commentaires