Economie

« La dette n’est ni bonne ni mauvaise, tout dépend de ce que l’on en fait » (Tidjane Thiam)

« Je pense qu’il y a beaucoup de focalisations sur la dette et pas sur la croissance. La dette, n’est ni bonne ni mauvaise, tout dépend de ce que l’on en fait. La dette pour consommer c’est mauvais mais la dette pour investir, c’est bon », a déclaré le banquier et consultant international ivoirien Tidjane Thiam dans l’émission « Eco d’ici, Eco d’ailleurs » sur Rfi.

Selon l’ancien patron de Crédit Suisse, il y a beaucoup de choses à dire sur la dette notamment sur la mobilisation des ressources internes et la digitalisation des services. M Thiam a cité l’exemple du Mexique et du Brésil. 

« La technologie nous donne les moyens de faire des choses qui étaient complétement inenvisageables. Au Mexique, ils ont ce qu’on appelle le e-invoicing et ils ont digitalisé leurs taxes. Chaque mois, il y a 8 milliards de factures qui sont saisies dans une base de données gérée par le gouvernement. Et cela réduit la fraude fiscale au Mexique », a expliqué Tidjane Thiam qui cite l’exemple du Bénin, du Maroc, de l’Afrique du Sud et d’autre pays qui sont en train de mettre en place ce système.

« Il y a un deuxième qui me tient à cœur parce que je l’ai fait en Asie qui est juste d’utiliser la démographie de façon positive en mettant en place des systèmes de retraite adaptés », poursuit-il. Selon lui, l’avantage des fonds de retraite c’est la source d’investissement pour les projets à long terme, ce à quoi on peut adosser des projets d’infrastructures.  

« Il y a beaucoup à faire pour moderniser le système financier pour avoir une capacité de mobilisation d’épargnes locales qui est réelle et pour vraiment orienter la réflexion sur les investissements positifs, les PME PMI et ne pas être obsédé par l’aide bilatérale et multilatérale », a conseillé Tidjane Thiam aux Etats africains.

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