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L’Arabie Saoudite, le nouvel eldorado du football européen

Hier soir le PSG avec ses stars, Mbappé, Neymar, Messi, affrontait une sélection des meilleurs joueurs issus des clubs saoudiens Al-Hilal et Al-Nassr, avec Cristiano Ronaldo, à Riyad. Cette rencontre a été l’occasion de revoir sur une même pelouse, les deux meilleurs de cette génération, Messi et Ronaldo.

Le match, qui s’est terminé par une victoire 5-4 des parisiens, revêt un aspect plus marketing que sportif, même si les deux vont de pair dans le football moderne. Ce n’est d’ailleurs pas la seule rencontre impliquant un club européen, organisée dans le royaume au cours de ces derniers jours. Le mercredi 18 janvier, l’inter Milan remportait la Supercoupe d’Italie contre son voisin, l’AC Milan, sur le score de 3-0. Trois jours avant, c’était autour des espagnols du FC Barcelone, de remporter la Supercoupe d’Espagne grâce à une victoire 3-1 sur leur rival madrilène. Un classico, dans un pays du Golfe, l’idée paraitrait improbable, quelques années auparavant.

Des moyens colossaux pour attirer les meilleurs

Seulement voilà , à l’instar de son voisin qatari, l’Arabie Saoudite veut développer son football en passant par l’organisation de grands matchs impliquant de grandes équipes européennes, mais aussi l’achat de joueurs de qualité issus du vieux continent. Le transfert de Ronaldo vers le club d’Al-Nassr, avec à la clé un contrat de 200 millions d’euros sur deux saison, est l’exemple le plus probant.  Le royaume saoudien se donne les moyens de ses ambitions. Rien que pour jouer le match contre la sélection des joueurs d’Al-Hilal et d’Al-Nassr, le PSG a reçu plus de 10 millions de d’euros selon le journal français l’Équipe.

Pour l’organisation de la Supercoupe d’Espagne, qui comprend 3 matchs (deux demi finales et la finale), l’Arabie Saoudite a signé avec la Fédération espagnole de football (RFEF) un contrat de 30 millions d’euros par an selon Reuters, et ce jusqu’en 2029. La première édition de cette Supercopa délocalisée a eu lieu en 2020.

La Coupe du monde 2030 en ligne de mire

Le royaume, qui a fait fortune grâce à ses importantes réserves pétrolières, souhaite désormais diversifier ses sources de revenus et attirer un maximum de touristes dans les années avenir (le projet Neom en est la preuve). Mais aussi et surtout, développer son soft power. Pour cela rien de mieux que le football pour mettre un coup de projecteur sur ce pays qui se distingue plus par ses actions contraires aux droits humains que ses qualités footballistiques, même si lors du dernier mondial, ils ont surpris le monde entier en battant pour leur premier match l’Argentine, future championne du monde.

Ainsi l’Arabie Saoudite a comme ambition, l’organisation de la Coupe du monde 2030. Riyad a déjà un dossier bien développé, avec la participation conjointe de l’Egypte et de la Grèce. Lors du mondial qatari, Gianni Infantino s’est entretenu, à plusieurs reprises avec le prince héritier Mohammed bin Salman avec qui il a été aperçu lors de plusieurs rencontres du Mondial. Reste à voir comment les trois pays vont parvenir à finaliser un dossier cohérent, car jamais un Mondial ne s’est tenu sur 3 continents à la fois. La capitale de la Grèce (Athènes) et la capitale de l’Arabie saoudite (Riyad) sont séparées par plus de 2 500 kilomètres.