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Présidentielle 2024 : Ousmane Sonko mobilise ses troupes avant l’heure

Le leader du Pastef et ses alliés s’étaient réunis hier dans le département de Keur Massar dans le cadre d’un ‘’Mega Meeting’’ en hommage à Mariama Sagna, une responsable du Pastef à Keur Massar tuée le 7 octobre 2018 chez elle à l’issue d’un meeting.

C’est une marée humaine qui a déferlé hier dans le 46e département du Sénégal. Les ‘’patriotes’’ sont venus en masse assister au meeting organisé par leur leader Ousmane Sonko, quelques jours après l’annonce de son renvoi devant la chambre criminelle dans l’affaire  »Sweet Beauty », actant l’imminence d’un procès.

Accompagné par des membres de la coalition Yewwi Askan Wi qui ont tour à tour pris la parole, le maire de Ziguinchor est revenu sur cette affaire de viol présumé à l’encontre d’une jeune masseuse, Adji Sarr. « On joue avec moi dans ce dossier. Je suis allé prier sur la tombe de mon défunt père. Je suis allé voir ma mère pour recueillir ses prières. C’est pour vous dire que j’ai déjà fait mon testament. Macky Sall va prendre nos vies ou le contraire s’il veut continuer dans ce dossier. Restez attentifs, je donnerai une consigne incessamment ».

Dans son discours, le leader politique de 48 ans s’est montré peu tendre à l’encontre des membres du régime en place qu’il accuse de se « servir du Sénégal », en plus de vouloir l’écarter de la course à la présidentielle avec ce dossier de viol qu’il estime être un complot. « S’ils veulent la paix, ils l’auront. S’ils veulent la confrontation, ils seront servis », a-t-il prévenu.

Une candidature en suspens

Le 18 août 2022, Ousmane Sonko a officiellement annoncé sa candidature pour la présidentielle de 2024. Mais cette volonté d’aller à quête du suffrage des sénégalais pourrait être compromise en cas de condamnation pour viol si l’on se réfère à l’article L.29 du Code électoral.

Khalifa Sall, qui lui aussi a entamé sa tournée politique, est concerné par cette disposition du code électorale. Condamné pour « escroquerie aux deniers publics », « faux et usage de faux dans des documents administratifs » et de « complicité en faux en écriture de commerce » en 2018 dans la fameuse affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar, il avait écopé d’une peine de cinq ans de prison ferme, assortie d’une amende de 5 millions de francs CFA. L’ancien maire de Dakar est actuellement inéligible pour le moment sauf en cas d’amnistie.

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