Arrivé en République démocratique du Congo ce mardi 31 janvier, le chef de l’Église a été accueilli en liesse dès son atterrissage à l’aéroport. Une visite d’une grande importance dans un pays en proie à des conflits armés dans l’Est, notamment à cause de l’immense richesse de son sous-sol. “Retirez vos mains de la RDC, elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser”, a déclaré le souverain pontife devant les autorités au palais présidentiel. Il a dénoncé un “colonialisme économique”.
Le président Congolais a, une fois de plus, dénoncé les exactions commises contre son pays et à accuser son voisin, avec qui les relations sont de plus en plus tendues. “Outre des groupes armés, des puissances étrangères avides des minerais contenus dans notre sous-sol commettent, avec l’appui direct et lâche de notre voisin le Rwanda, de cruelles atrocités”, a dit Félix Tshisekedi.
Dans son allocution, le pape a interpellé la communauté internationale sur sa responsabilité dans les différents drames commis sur le continent africain et en RDC en particulier. Il a dénoncé l’indifférence et l’inaction des pays “économiquement avancés” qui exploitent et dévalisent les ressources naturelles du pays. “Nous ne pouvons pas nous habituer au sang qui coule depuis des décennies”, s’est indigné le pape François.
Il a, en outre, encouragé « les processus de paix en cours » afin que « les engagements soient tenus » et a appelé à « favoriser des élections libres, transparentes et crédibles » pour la présidentielle prévue en décembre. Ce mercredi matin, le pape célèbre une grande messe à l’aéroport de Ndolo devant des milliers de personnes. Les croyants espèrent prier avec le chef de l’Église et portent beaucoup d’espoir en sa visite.
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