A la une Politique

Procès pour diffamation : Ousmane Sonko risque-t-il l’inéligibilité ?

Le leader du Pastef doit comparaitre ce jeudi 2 février pour répondre des accusations de diffamation à l’encontre de Mame Mbaye Niang, actuel ministre du tourisme et des loisirs. Une autre affaire juridique qui pourrait compromettre les ambitions présidentielles d’Ousmane Sonko.

En plus de l’affaire Adji Sarr, du nom de la masseuse qui l’accuse de viols et menaces de mort, dont le procès sera ouvert, le maire de Ziguinchor se présente aujourd’hui devant un juge de la chambre correctionnelle de Dakar suite à la plainte déposée par Mame Mbaye Niang, il y’a quelques semaines. 

Ce dernier accuse Ousmane Sonko d’avoir tenu des propos « diffamatoires et mensongers », en remettant en cause sa gestion à la tête du ministère de la jeunesse et de l’emploi, qu’il a dirigé entre 2014 et 2017. Lors d’une conférence de presse, l’opposant avait alors fait savoir que le ministre avait été épinglé dans un rapport de l’IGE, dans le cadre du Programme des domaines agricoles prioritaires (PRODAC), qui est sous la tutelle du ministère de la jeunesse et de l’emploi. « Aucun rapport ne m’a épinglé » rétorque le ministre, qui porte plainte dans la foulée.

Seulement voilà, l’affaire qui semblait minime à l’époque risque de couter cher au chef de file de l’opposition. Les faits qui lui sont reprochés, à savoir la diffamation notamment, est sanctionnée par le code pénal « d’un emprisonnement de 4 mois à 2 ans et d’une amende de 200 000 à 1,5 millions de FCFA ou l’une de ces deux peines seulement ».

S’il venait à être condamné définitivement à « plus de trois mois d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à six mois avec sursis », Ousmane Sonko pourrait dire adieu à la présidentielle de 2024. Le juge peut toutefois décidé de ne pas prononcer une inéligibilité, dans ce cas précis « il doit le faire explicitement », estime certains experts en matière pénale.

error: Content is protected !!