Le capitaine Traoré a démenti la présence de mercenaires russes de la société Wagner au Burkina, en proie à la violence terroriste depuis 2015 et où les exactions se sont multipliées ces derniers mois. « On a entendu partout que Wagner est à Ouagadougou, j’ai même demandé à certains “ah bon, ils sont où ? “ », a-t-il dit.
« Nous avons nos Wagner, ce sont les VDP (Volontaires pour la défense de la patrie, supplétifs civils de l’armée) que nous recrutons. Ce sont eux nos Wagner », a-t-il souligné.
Selon lui, le rapprochement du Burkina avec la Russie est vu « forcément de façon politique, mais nous, nous sommes là pour une mission, c’est la sécurité, c’est la mission première ». « Le Burkina est un pays souverain, un pays laïc et ces valeurs ne se négocient pas ».
« Nous voulons vraiment scruter d’autres horizons, parce que nous voulons des partenariats gagnant-gagnant », a-t-il dit, ajoutant : « Nous ne voulons pas de partenariats pas clairs, un peu flous ou déséquilibrés ».
Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition issu d’un coup d’Etat militaire le 30 septembre 2022 – le deuxième en huit mois – s’est donné pour objectif « la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes ». Il a également écarté toute négociation avec les terroristes. « On attaque des civils désarmés, qui sont assis tranquillement chez eux, ou qui voyagent (…) on les arrête et on les assassine. Comment peut-on négocier avec des gens qui font ça ? ».
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