La visite du ministre russe des Affaires étrangères a été suivie d’une conférence de presse coanimée avec son homologue malien. « Nous allons apporter notre soutien au règlement des problèmes sur le continent africain, nous partons constamment du principe qu’il faut régler les problèmes africains avec des solutions africaines », a déclaré M. Lavrov. Dans son allocution, s’est invité le conflit pendant entre son pays et l’Ukraine. Il a stigmatisé les attitudes des occidentaux qu’il a qualifié d’« approche néocoloniale ». En Europe, les occidentaux ont fait de l’Ukraine une « tête de pont » pour mener une « guerre hybride » contre la Russie, a-t-il dit.
L’engagement russe aux côtés des maliens a permis de mener « des opérations efficaces » contre les terroristes, a déclaré M. Lavrov. Les solutions militaires approuvées par Moscou et les approvisionnements réguliers en céréales, engrais et hydrocarbures sont des éléments du partenariat qui ont été évoqués.
« Nous n’allons pas continuer à nous justifier pour le choix de nos partenaires… La Russie est ici à la demande du Mali et la Russie répond de façon efficace aux besoins du Mali » en renforçant ses capacités de défense, a martelé le ministre Abdoulaye DIOP.
Les deux diplomates se sont défendus contre les critiques occidentales sur l’alliance russo-malienne et les violations des droits humains imputées aux éléments étrangers engagés dans le pays. Le chef de la diplomatie malienne a parlé de l’instrumentalisation des droits de l’homme pour déstabiliser son pays. « Les droits de l’Homme sont instrumentalisés, politisés pour des agendas à peine cachés », a affirmé M. Diop.
Le Mali est aujourd’hui la porte d’entrée des Russes au Sahel et sur l’Afrique de l’Ouest en général. « La lutte contre le terrorisme est bien sûr d’actualité pour les autres pays de la région », a dit M. Lavrov lors de cette conférence de presse. « Nous allons leur apporter notre assistance pour surmonter ces difficultés. Cela concerne la Guinée, le Burkina Faso et le Tchad, et en général la région sahélo-sahélienne et même les pays riverains du Golfe de Guinée », a déclaré le chef de la diplomatie russe.
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