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« Les schémas conçus ailleurs pour sortir l’Afrique du sous-développement n’ont pas marché et ne marcheront pas  » (Moussa Faki Mahamat)

C’est avec des exemples concrets tirés de son pays que Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union Africaine, a dressé le tableau très sombre de l’intégration infrastructurelle de l’Afrique. Il s’est exprimé sur la question lors du sommet de Dakar sur le financement des infrastructures, organisé les 02 et 03 février dernier. Pendant qu’on prépare le deuxième plan décennal, le premier étant terminé, « l’Afrique n’est pas intégrée ou très insuffisamment. Elle n’est pas prospère et elle n’est pas en paix ». C’est le constat qu’il a émis.

Ce triptyque résume l’agenda 2063 qui ne peut être atteint que par « plus de volonté politique », par « l’unité et la solidarité intra-africaine » fondements de base de l’Union africaine. « En dehors des partenaires, qu’est ce que les Africains eux-mêmes peuvent faire ? », s’est interrogé Moussa Faki Mahamat. « 600 millions d’Africain ne connaissent pas ce qu’on appelle électricité. Comment on peut se développer dans cette circonstance ? », a-t-il lancé.

« Certes, il y a la responsabilité des Africains sur la gouvernance…mais les programmes, les schémas conçus ailleurs pour sortir l’Afrique du sous-développement n’ont pas marché et ne marcheront pas », a déclaré Moussa Faki devant un parterre de personnalités africaines et leurs partenaires. « On a cru naïvement à un plan marshall pour l’Afrique, ça ne viendra pas. », a-t-il poursuivi.

Le président de la commission de l’Union Africaine a affirmé que l’Afrique n’est pas en paix. Il a indexé la région des trois frontières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger comme étant « l’abcès en matière de sécurité ». « Il faut développer les zones frontalières, a-t-il préconisé, pour que les gens aient à faire du commerce pour pouvoir écouler leurs produits », de la sorte ils pourront être « détournés des vendeurs d’illusion dont ils sont devenus les proies, notamment les jeunes ». Ce sont là quelques recommandations de Moussa Faki, portées comme plaidoyers pour sortir l’Afrique de sa situation actuelle de sous-développement.

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