Le week-end dernier, deux rassemblements de partis importants au sein de la mouvance présidentielle, ont eu lieu. D’abord le parti socialiste (PS) qui a ouvert samedi deux jours de réflexion pour évaluer ses « alliances stratégiques » ensuite l’Alliance des forces de progrès (AFP) avec les « causeries du mois » organisées par les femmes du parti, qui a été l’occasion pour le président Moustapha Niasse d’évoquer la question de la candidature en vue de la présidentielle de 2024.
« L’AFP n’a investi aucun candidat à la date d’aujourd’hui »
La question de la candidature au sein des deux partis alliés à la coalition au pouvoir Benno Bokk Yaakar, est d’autant plus importante au vu de l’actualité qui tourne autour de ces deux entités politiques. Pour l’AFP, certains responsables du parti avaient manifesté, il y’a trois semaines, leur volonté de porter leur choix sur Alioune Sarr, ex ministre du tourisme, pour emmener le parti à la présidentielle.
«Nous, responsables et militants de l’Afp, réunis en assemblée générale ce 21 janvier 2023 à Keur Socé, appelons le parti à présenter un candidat de l’Afp à l’élection présidentielle de 2024. Enfin, l’assemblée propose par acclamation, notre camarade Alioune Sarr comme candidat à l’élection présidentielle de 2024», renseignaient-ils dans un communiqué.
Moustapha Niasse a porté la réplique à cette faction des progressistes le week-end dernier, indiquant que le parti « n’a demandé à personne de présenter une candidature pour 2024 et n’a investi aucun candidat à la date d’aujourd’hui », tout en martelant que la question de la candidature n’est pas à l’ordre du jour.
Le Parti socialiste maintient le suspens
Cette polémique sur une candidature ou non à la présidentielle de 2024, a aussi touchée l’autre allié du régime présidentiel. Le porte-parole du Parti socialiste , Abdoulaye Wilane avait déclaré, lors d’une émission Radio il y’a quelques semaines, que le parti socialiste « compte bien avoir son candidat » pour 2024. Entre temps, il est revenu sur ses propos pour les nuancer.
Mais le PS, lors de sa réunion le week-end dernier pour évaluer son compagnonnage au sein de la coalition Benno Bokk Yaakar, a maintenu le flou sur l’épineuse question d’une candidature pour 2024. Cependant « le candidat de Benno sera celui du PS » a confié M. Wilane au journal l’Observateur ce lundi.
Mais on devrait en savoir plus sur le destin de ce parti dans les jours à venir. En effet le rapport de synthèse du séminaire de ce week-end sera restitué dans une semaine, ce qui devrait permettre de voir clair dans le jeu PS, aussi en proie à une lutte intestine depuis quelques temps. En effet, en place depuis 2019 suite au décès d’Ousmane Tanor Dieng, ancien secrétaire général du parti, Aminata Mbengue Ndiaye voit son fauteuil menacé. Face à elle, Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et cadre du parti, qui se place actuellement en pôle pour récupérer le poste.
Grâce au soutien de ses alliés au second tour de l’élection présidentiel de 2012, Macky Sall a été porté à la tête du pays avec 65,8 % face à Me Abdoulaye Wade. À l’époque, le soutien de Moustapha Niasse arrivé 3e et Ousmane Tanor Dieng 4e, s’est montré décisif pour la victoire finale. 11 ans plus tard, l’alliance demeure mais sera-t-elle toujours d’actualité en 2024 ? Le mystère reste entier.
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