La cheffe du gouvernement écossais a confirmé son départ du pouvoir, mercredi 15 février, peu après que l’annonce de sa démission avait fuité dans la presse. Elle restera en poste jusqu’à ce que le Parti national écossais désigne un nouveau leader.
Huit ans après son avènement au pouvoir, portant à cœur la cause indépendantiste dans la nation britannique, la première ministre écossaise rend le tablier. « Dans ma tête et dans mon cœur, je sais que le moment est venu, que c’est le bon moment pour moi, pour mon parti et pour le pays, et j’annonce donc aujourd’hui mon intention de démissionner en tant que Première ministre et cheffe de mon parti », a déclaré Nicola Sturgeon lors d’une conférence de presse.
Pourtant, pas si longtemps que cela, en janvier, elle a affirmé qu’elle avait encore « plein d’énergie » et qu’elle ne se sentait « pas du tout près » du moment où elle devrait partir.
Pourquoi ce changement de paradigme en si peu de temps ?
En plus des divergences internes, la militante indépendantiste semble abandonnée par Londres. Depuis le Brexit, une victoire en sa faveur auprès des Écossais, elle se bat pour l’organisation d’un nouveau vote, rejeté fermement par Londres.
La dirigeante de 52 ans, qui est restée longtemps très populaire s’est vue en difficulté par l’adoption en décembre d’une loi très controversée facilitant la transition de genre, permise dès 16 ans et sans avis médical. En plus, un autre scandale a apporté de l’eau au moulin à ses détracteurs. Une femme transgenre condamnée pour avoir violé des femmes avant sa transition avait été incarcérée dans une prison pour femmes, créant de vives réactions. Elle a finalement été transférée vers une prison pour hommes.
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