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Soudan du Sud : La paix est encore « insaisissable », Riek Machar (Vice Président)

Les deux principaux protagonistes de la situation au Soudan du Sud, Riek Machar (à gauche), leader du Mouvement populaire de libération du Sud-Soudan dans l'opposition (SPLM-IO), et le président sud-soudanais Salva Kiir

Deux seulement après son indépendance en 2011, le Soudan du Sud est confronté à une crise politique relevée par une guerre civile. Le gouvernement du Soudan du Sud a annoncé cette semaine la prolongation jusqu’en 2025 de la transition politique devant mener à des élections. Or les luttes de pouvoir et les violences entre communautés continuent, le pays n’a toujours pas de Constitution ni d’armée unifiée.

Le frein principal à la normalisation de la situation, selon le premier vice-président du pays, c’est la lenteur de la mise en œuvre de l’accord de paix de 2018, signé après cinq ans de guerre civile. La paix est encore « insaisissable », a-t-il déclaré.

Plusieurs ministres ont bien tenté de rassurer un parterre de diplomates, de membres d’ONG et de journalistes, sur la volonté politique des autorités à aboutir à la fin de la transition. Celle-ci est jusque-là un échec.  

Le pape François, venu à Juba avec l’archevêque de Canterbury et le modérateur de l’église d’Écosse, au début du mois, a bien sermonné les dirigeants sud-soudanais.

La Banque mondiale estime que 82% des Sud-Soudanais vivent avec moins de deux dollars par jour. Les luttes de pouvoir à Juba et les combats entre Dinka et Shilluck, cette fois, dans le Haut Nil, depuis août, ont encore affaibli une situation déjà très précaire. Les Nations unies ont d’ailleurs lancé, mardi, un appel à lever 1,3 milliard de dollars pour venir en aide cette année à 2,2 millions de Sud-Soudanais réfugiés dans les pays voisins.

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