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Fespaco : ouverture du plus grand festival du cinéma africain à Ouagadougou

Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso s’apprête à accueillir la 28e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (Fespaco). Elle a lieu du 25 février au 4 mars 2023 avec le Mali comme pays invité d’honneur et comme thème principal « Cinéma et culture de la paix » au moment où la violence djihadiste ensanglante plus que jamais le pays, le Fespaco se veut une plateforme de dialogue pour la paix.

Pour les organisateurs, tenir ce festival sous ce signe “est plus qu’essentiel parce qu’aujourd’hui, en dehors même du continent africain, on voit que le monde est secoué par des questions de sécurité”, a affirmé le directeur général du Fespaco en faisant également référence à l’Ukraine. Moussa Sawadogo estime que de nombreux créateurs essaient de contribuer, à travers leur art, au retour de la paix et de la sécurité dans de nombreux pays du continent et du monde.

“Le fait de se retrouver au Burkina Faso, de parler le même langage, de se revoir et de discuter des maux qui minent le continent, pas seulement sécuritaire, mais aussi de problèmes de cinéma, de culture et de politique également, c’est très important pour les créateurs africains”, Moussa Sawadogo à RFI.

Pour ce nouveau rendez-vous du cinéma africain, le jury de la sélection a visionné plus de 1000 films pour sélectionner les 170 films qui participent à cette édition avec 11 catégories qui seront récompensées et avec plus de 35 pays représentés. Avec une compétition officielle de 6 sections, le Fespaco met en lumière et récompense les réalisateurs les créateurs du 7e art dans leurs diversités et leurs personnalités. Avec des catégories allant de seniors aux jeunes qui débutent, le festival se veut une rencontre et un moment de partage autour du cinéma et de la télévision tout en prenant en compte les défis de l’heure.

Quelque 10.000 festivaliers sont attendus dans un pays où les violences djihadistes sont récurrentes. Et pour la première fois, le festival s’étend à d’autres villes, auprès des personnes déplacées par cette violence. « On ne peut pas faire comme si ces personnes n’existaient pas. On veut les faire rêver, leur permettre de s’évader », a déclaré Haby Ouattara, coordinatrice du Fespaco. « C’est une première, mais on espère que ça va être la dernière et qu’elles ne regarderont plus les films en tant que personnes déplacées », a-t-elle ajouté.

Des rencontres entre producteurs, distributeurs, réalisateurs et diffuseurs, des ateliers d’accompagnement à l’écriture et au développement, des colloques et des débats sont également prévus lors de cette semaine du cinéma. Et cette édition va célébrer le centenaire de la naissance du réalisateur sénégalais Ousmane Sembène, figure emblématique du cinéma africain mort en 2007. 

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