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Après le sommet sur la forêt, Emmanuel Macron en tournée en Afrique Centrale

Le président français, Emmanuel Macron, avait reçu son homologue angolais João Lourenço, à Paris, le 28 mai 2018.

Sortir du pré carré français et aller à la rencontre de nouveaux partenaires, c’est qui explique la visite entreprise par Emmanuel Macron. Il est arrivé tard jeudi soir dans la capitale angolaise et doit y rester quelques heures pour s’entretenir avec son homologue angolais João Lourenço en fin de matinée. Il s’envolera après pour Kinshasa. Même s’il va faire un arrêt à Brazzaville, ancien pré carré français.

La visite du président français est célébrée à Luanda. C’est donc avec une importante délégation que le président français est arrivé ce jeudi soir à Luanda, pour une visite où il sera surtout question d’économie. Un forum économique doit d’ailleurs avoir lieu dans la matinée.

Par contre, elle (la visite du président français) rencontre bien d’hostilité de la part des jeunes Congolais. La République démocratique du Congo (RDC), où le président français est attendu en fin de semaine, accuse son voisin le Rwanda de soutenir une rébellion active dans l’est. Ce qui a été corroboré par des experts de l’ONU malgré les dénégations de Kigali. Pour les Congolais, le fait que Macron ne condamne pas l’agression de la RDC et désapprouve Kigali, rend « la France complice » de leur « malheur ». « Pour beaucoup de Congolais, il y a cette impression que la France ne souhaite pas prendre de position claire sur la question. Que ce soit Félix Tshisekedi ou le peuple congolais, ce qui est attendu est une condamnation ferme d’une part et d’autre part un soutien ou une aide militaire. », a affirmé Alfred Tumba Shango Lokoho politologue et professeur à la Sorbonne.

João Lourenço et Emmanuel Macron devraient évoquer la situation dans l’est de la RDC. Luanda est l’un des médiateurs dans la crise du M23 et la France avait aussi essayer de jouer les intermédiaires entre Congolais et Rwandais en septembre à New York. Autant d’initiatives qui ont pour l’instant échoué. Le président angolais a néanmoins déclaré à RFI que des contacts avec la rébellion ont été initié le 28 février : « sans résultat à ce stade », a-t-il reconnu.

Dans son discours à l’Élysée sur la stratégie diplomatique et militaire de la France en Afrique, à la veille de son départ pour le continent africain, Emmanuel Macron a qualifié les combats de « régression inacceptable ». « L’unité, la souveraineté, l’intégrité territoriale du Congo ne se discutent pas », a-t-il déclaré.

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