En moins de quatre jours, le président français Emmanuel Macron a foulé le sol de trois pays de l’Afrique Centrale. En toile de fond, Macron évoque la « fin de la France Afrique », « tourner la page de la Françafrique », promouvoir un « nouveau partenariat » d’économie et de développement ; en un mot, changer le « logiciel » de la diplomatie française sur le continent.
Si ces mots reviennent, c’est que le mal a assez perduré depuis plus de six décennies après l’accession à l’indépendance de la plupart des pays africains. L’on a l’impression de voir Emmanuel Macron comme un chef d’Etat français de la jeune génération, tout aussi gêné comme les jeunes Africains, du passif colonial français qu’il va devoir assumer.
En lieu et place, ce ne sont pas les beaux discours de Macron, qui vont faire changer la dynamique des certains jeunes africains déterminés et convaincus pour les uns, et d’autres « subversifs » envers et contre les enseignes et représentations françaises. Il s’agit de laisser les Africains constater ce changement. Depuis 2019, le président français a lancé une offensive médiatique et « diplomatique » dont l’objectif est de changer le paradigme existant dans la relation entre la France et les pays africains surtout les prés carrés français.
De la rencontre avec la diaspora africaine en juillet 2019 à la récente tournée d’Emmanuel Macron en passant par le sommet de Montpellier, son discours n’a pas évolué. Du moins les résultats de ces rencontres et les discours qui y sont produits manquent encore d’impacts visibles.
L’Afrique actuelle n’a plus besoin de discours aux antipodes des pratiques prédatrices des puissances coloniales sur le continent. Un nouveau partenariat c’est celui-là dans lequel, la France veille sur ses intérêts sans nuire à ceux des Nigériens dans l’exploitation de l’uranium. C’est celui qui permet aux Ivoiriens de profiter pleinement de la production du cacao, c’est celui qui permet aux Gabonais de se développer par la rente de l’exploitation du pétrole et du bois etc…
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