Flash Société

Les familles des victimes des manifestations de mars 2021 internationalisent leur combat pour la justice

En marge des manifestations de mars 2021, 14 personnes sont tuées selon les autorités étatiques, dont plusieurs. Deux ans plus tard, ces familles réclament toujours justice. Réunis au sein d’un collectif, trois familles ont décidé de porter plainte au niveau de la CEDEAO.

Il s’agit de celle de Cheikh Wade, 20 ans au moment des faits tués aux Parcelles Assainies et dont la vidéo de sa mort a fait le tour des réseaux sociaux, Cheikhouna Ndiaye, lui aussi mort lors de ces évènements et Djiby Kandé, qui a été imputé d’une main. Selon l’avocat Me Amadou Diallo  commis par Amnesty international, la Raddho et la Lsdh, trois autres familles envisagent aussi de déposer une plainte.

Le gouvernement avait pourtant annoncé en avril 2021, lors d’une conférence de presse, l’ouverture d’une commission d’enquête pour établir les circonstances de ces incidents et sanctionner les responsables, mais, se désole le conseil, « la remarque qui est faite de façon générale, c’est que non seulement pour l’essentiel tant que la famille ne se mobilise pas, aucune enquête n’est ouverte. Ou lorsque cette enquête-là est ouverte, elle ne l’est que de nom. Puisque dans la plupart du temps, il ne s’agit que de simples auditions des parties civiles, de quelques témoins mais d’aucune audition d’un quelconque mis en cause ».

Les familles des victimes ne comptent pas s’arrêter au dépôt d’une plainte collective au niveau de la CEDEAO, renseigne Seydi Gassama, directeur de la Section Amnesty International au Sénégal. Il informe qu’ils sont entrés en contact avec le comité des droits de l’homme des Nations Unies. « Nous n’accepterons pas qu’ils (les gradés) puissent aller dans les missions des Nations-Unies si les hommes sous leur commandement commettent des violations graves des droits humains en toute impunité ».

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