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Tunisie : « Au Maghreb, Il faudrait qu’on amène des professeurs de géographie » Umaro Embalo

Reçu par le président tunisien Kaïs Saïed, le président en exercice de la Cedeao, le Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, n’a pas manqué de tact et d’euphémisme pour souligner le tréfonds des propos polémiques et stigmatisants du dirigeant tunisien à l’endroits des migrants subsahariens.

Dans son explication culpabilisante, le président Kaïs Saïed ne se considère donc pas comme un raciste. « J’ai certains (membres) de ma famille qui se sont mariés avec des africains. Mes amis de la faculté de droit de Tunis étaient des africains. Lorsque que la Banque Africaine de développement (BAD) s’était installée en Tunisie, nous vivions comme des frères avec des cadres et agents de la BAD » a déclaré le président Tunisien. Pour lui, ses propos sont mal interprétés avec le dessein de nuire à la Tunisie. Sans nier ses propos sur les migrants clandestins subsahariens, le dirigeant maghrébin a soutenu : « cette situation concernant les africains ne peut pas être interprétée par les langues malveillantes comme ils l’ont fait ces derniers jours, comme du racisme » a déclaré Kaïs Saïed.

Le président Bissau Guinée a rappelé à son homologue qu’il était aussi un africain. Umaro Sissoco Embalo a ensuite ajouté que le Maghreb avait besoin de professeurs de géographie ; parce que des citoyens d’Afrique du Nord oublient parfois qu’ils sont aussi sur le continent africain. « J’ai eu une discussion amicale avec mon ami qui venait d’un pays du Maghreb. Il dit : mon frère, je pars en Afrique. Je dis mais, je pense qu’au Maghreb, il faudrait qu’on amène beaucoup de professeurs de géographie, parce qu’on a l’impression que les gens ne connaissent pas la géographie » a déclaré le président Bissau-guinéen. Indépendamment de la couleur de peau, nous sommes tous des frères qu’on soit du Nord, de l’Ouest, de l’Est ou du Sud du continent, a-t-il poursuivi.

En Afrique de l’Ouest, le discours du président tunisien Kaïs Saïed contre les migrants clandestins subsahariens a été très mal accueilli. Plusieurs pays à l’instar de la Guinée, la Côte d’Ivoire ou encore le Mali ont rapatrié certains de leurs ressortissants qui le souhaitaient.

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