La junte au pouvoir au Mali a annoncé vendredi le report du référendum constitutionnel. « La date du référendum prévu le 19 mars 2023 (…) connaîtra un léger report », a déclaré dans un communiqué lu devant la presse par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement. Il a assuré qu’elle respecterait ses engagements quant à un retour des civils à la tête du pays en 2024.
Il n’a cependant pas précisé de nouvelle échéance. « La nouvelle date du référendum sera fixée après concertation avec l’autorité indépendante de gestion des élections et l’ensemble des acteurs du processus électoral », dit le communiqué gouvernemental.
La junte justifie le report du référendum par le temps nécessaire à l’installation sur le territoire des représentations de l’organe de gestion des élections, et par la volonté de vulgariser le texte constitutionnel.
Le report de ce référendum ne faisait plus guère de doute pour personne depuis quelque temps. Mais son officialisation aura attendu neuf jours avant le terme de la part des colonels qui ont pris en 2020 par la force la direction de ce pays confronté au djihadisme et plongé depuis 2012 dans une profonde crise multiforme.
Les militaires manquent à la première échéance d’un calendrier de consultations et de réformes qu’ils ont eux-mêmes communiqué et qui doit aboutir à des élections en février 2024 en vue d’un retour des civils aux affaires. Le référendum est la première étape de ce processus. Selon le Colonel Maïga, le chronogramme est un outil de planification et reste inchangé. « La date butoir reste la date que nous avons pu négocier avec la CEDEAO (la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et le chef de l’Etat tient fermement au respect de cette date » de 2024, a-t-il dit.
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