Deux représentants de la Fédération internationale pour les droits humains ont été expulsés de Djibouti. L’organisation a affirmé qu’une chargée de programme munie d’un visa valide s’est vue refuser l’entrée sur le territoire à l’aéroport dimanche 12 mars et le lendemain, le vice-président a été interpellé à son hôtel avant d’être expulsé également.
“Une mission pour venir voir comment la société civile sur place est harcelée par la police, fait l’objet d’arrestations, et je le vis moi-même. Cette mission a prouvé par l’absurde le problème de cette dérive autoritaire du pouvoir qui n’a visiblement absolument rien à faire d’une mission internationale de défense des droits humains. Je n’ai pas reçu de raisons pour mon expulsion”, a déclaré Alexis Deswaef qui dénonce une expulsion arbitraire.
Le porte-parole de la majorité présidentielle, Daoud Houmed, a quant à lui que la FIDH était en appui à l’opposition. “Nous n’avons absolument aucun problème pour que la FIDH séjourne à Djibouti, mais s’ils respectent rigoureusement la mission pour laquelle ils séjournent à Djibouti. Or, il s’est avéré qu’ils déviaient de la trajectoire initiale. Ils ne nous ont jamais dit qu’ils venaient soutenir, appuyer l’opposition, le MRD ou des partis politiques en général, sinon nous ne leur aurions pas délivré le visa”, a-t-il dit.
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