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Le groupe Walf organise un sit-in ce dimanche pour demander la libération du journaliste

Depuis le 7 mars, le journaliste-chroniqueur judiciaire du groupe walfadjri Pape Ndiaye, est inculpé, puis placé sous mandat de dépôt, après quatre jours de garde à vue. Il est accusé de diffusion de fausses nouvelles, provocation d’un attroupement, outrage à magistrat, intimidation et représailles contre membre de la justice, discours portant du discrédit sur un acte juridictionnel, diffusion de fausses nouvelles et mise en danger de la vie d’autrui.

Cela fait suite aux propos qu’il a tenus sur le plateau de l’émission « Petit Dej’ » de la chaine. Dans le cadre de l’affaire « Sweet beauty », il affirmait que « 19 substituts du procureur» avaient fait un « réquisitoire définitif de non-lieu », malgré la décision du procureur de la République d’alors et actuel premier président de la Cour d’appel de Dakar, de renvoyer le dossier devant la chambre criminel pour procès, sur ordre du président de la République.

 « En quoi les propos de Pape Ndiaye ont provoqué un attroupement comme le sous-entend l’accusation ? comment ont-ils mis en danger la vie d’autrui ? » s’interroge le Directeur général du groupe Walfadjri, Cheikh Niass. Le parquet de Dakar, affirmant que cette information était fausse, a ordonné le placement du chroniqueur sous mandat de dépôt. Le patron de la chaine privée annonce la tenue d’un sit-in ce dimanche 19 mars pour demander la libération du journaliste.

Du côté de Reporter sans frontières, l’organisme international chargé de veiller au respect des droits des journalistes, l’ont suit de près cette affaire. Dans un communiqué daté du 15 mars, il juge « disproportionnée » cette incarcération, « alors qu’il existe des mécanismes pour rectifier une information erronée diffusée en toute bonne foi ». « Nous demandons aux autorités de libérer immédiatement Pape Ndiaye et de dépénaliser les délits de presse », soutient RSF.

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