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Nigeria : Lagos cristallise les attentions pour les élections gouvernorales après la présidentielle

LAGOS, NIGERIA - DECEMBER 25: A view from Nigeria's Lagos city as people continuing their daily lives in crowded area amid the novel coronavirus (Covid-19) pandemic, on December 25, 2020. Vehicle and human density continues. People did not pay attention to social distancing in the city. (Photo by Adeyinka Yusuf/Anadolu Agency via Getty Images)

Trois semaines après la présidentielle, les élections gouvernorales se déroulent ce samedi 18 mars 2023. Le Nigeria élit les gouverneurs de 28 des 36 Etats qui composent cette république fédérale (les autres ayant déjà fait l’objet d’élections partielles) ainsi que les représentants des assemblées locales.

La capitale économique Lagos, où le candidat du parti travailliste (Labour Party) Peter Obi est arrivé en tête durant la présidentielle, est particulièrement convoitée et source de tensions. Le gouverneur sortant, Babajide Sanwo-Olu du parti au pouvoir (APC), s’y représente.

Pour la première fois en deux décennies, la bouillonnante mégapole de 20 millions d’habitants pourrait échapper à l’influence de M. Tinubu, son fief naguère indiscutable. En tant qu’ancien gouverneur de Lagos (1999-2007), M. Tinubu jouit d’une immense richesse et d’une influence qui lui ont permis d’avoir les réseaux nécessaires pour accéder à la tête du pays le plus peuplé d’Afrique, même si l’opposition dénonce des fraudes massives lors du scrutin du 25 février.

L’actuel gouverneur de Lagos, Babajide Sanwo-Olu, candidat samedi à sa réélection pour un second mandat, est d’ailleurs souvent qualifié de « marionnette » de M. Tinubu dans la presse locale. Mais, selon M. Omotayo, cette mainmise de Tinubu « pourrait prendre fin » samedi alors « que Lagos se prépare à une élection historique ».

C’est le candidat outsider Peter Obi, 61 ans et favori de la jeunesse, qui est arrivé premier en remportant 10 000 voix de plus, lors de l’élection présidentielle. Cette légère avance représente pour les partisans de M. Obi et son Parti travailliste (LP) une victoire symbolique qui a fait naître l’espoir de remporter Lagos le 18 mars.

Désormais, l’attention est braquée sur Gbadebo Rhodes-Vivour, candidat du LP au poste de gouverneur ; un architecte de 40 ans, issu d’une grande famille du cru, qui promet de mettre « fin à l’accaparement des ressources de Lagos par un homme et sa famille », en appelant les jeunes « à sortir massivement pour voter », dit-il lors d’un entretien avec l’AFP.

Lors de sa campagne, M. Rhodes-Vivour a rappelé qu’il avait participé à un mouvement historique de la jeunesse contre les violences policières, baptisé « EndSars ». En octobre 2020, des dizaines de milliers de Nigérians étaient descendus dans la rue pour dénoncer les brutalités des forces de sécurité et réclamer une meilleure gouvernance.

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