Des journalistes ont organisé un Sit in ce dimanche 19 mars au siège du groupe Walfadjri en soutien au journaliste Pape Ndiaye, inculpé le 7 mars pour diffusion de fausses nouvelles entre autres. Ses confrères exigent sa libération et le patron de Walfadjri dénonce des attaques répétées contre son groupe de presse qui avait déjà été suspendu en février.
“Il s’agissait là d’une volonté d’asphyxier financièrement le groupe Walfadjri. Ensuite, l’arrestation de monsieur Pape Ndiaye. Il y a une volonté, en tout cas, de fermer tout simplement le groupe”, a dit Cheikh Niasse. “Nous n’entendons pas cautionner cette forfaiture en un mot contre le groupe Walfadjri qui compte demeurer un contre-pouvoir. Sans une presse debout, il ne peut être question de démocratie”, a-t-il ajouté.
Pape Ndiaye avait, lors de l’émission Petit déj’ sur Walf Tv déclaré que des substituts du procureur ne seraient pas d’accord avec le renvoi en chambre criminelle de l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr. “Nous sommes en train de constater qu’aujourd’hui, la liberté de la presse est en train d’être bafouée au Sénégal. Et quand les journalistes n’ont plus le droit de dire ce qu’ils voient, ce qu’ils entendent, ça devient dangereux”, a déclaré Sambou Biagui de l’Association de presse pour l’entraide et la solidarité.
L’ONG Amnesty internationale dit s’inquiéter de l’intensification de la répression au Sénégal, à un an de la prochaine élection présidentielle. « Les autorités sénégalaises intensifient la répression à l’approche de l’élection présidentielle de 2024 en s’attaquant aux droits humains, en restreignant l’espace civique, en interdisant les manifestations et en plaçant en détention un journaliste et des personnalités de l’opposition », a déclaré Samira Daoud, Directrice régionale de l’ONG.
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