De violents affrontements ont secoué la capitale kényane, lundi 20 mars. Contestant toujours la victoire de William Ruto à la présidentielle d’août dernier, chef de l’opposition, avait appelé à une marche pour la réouverture des serveurs électoraux. À ce motif, il a greffé la protestation contre la flambée des prix.
Mais la marche avait été interdite avant d’être empêchée par la police à grands renforts de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Dans l’ouest du pays, un manifestant a été tué par balle, a annoncé la police dans un communiqué.
Raila Odinga tente de tenir discours, depuis son véhicule, quand son convoi est déguerpi par la police à coups de canon à eau et gaz lacrymogènes. « Ils ont usé de canons, ils ont usé de gaz lacrymogènes, mais ils n’ont encore rien vu. Ce n’est que le début ! », a-t-il prévenu.
La principale revendication des manifestants : des mesures contre l’inflation qui a atteint 9,2 % sur un an au mois de février, une immense déception pour Peter Oriku : « Tous les prix augmentent. William Ruto avait promis de réduire le coût de la vie en 100 jours, mais il n’a pas tenu promesse du tout. Même la farine de maïs est devenue hors de prix ! »
Les organisateurs déplorent une vingtaine d’interpellations dont celles de deux parlementaires, Stewart Madzayo, chef de la minorité au Sénat, et Opiyo Wandayi, député, tous deux membres du parti de Raila Odinga.
Raila Odinga qui continue aussi d’affirmer que l’élection présidentielle lui a été « volée », promet de nouvelles manifestations chaque lundi, jusqu’à être entendu.
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