C’est le mardi 21 mars en fin de journée qu’est arrivé dans la ville de Djibo, située au nord du pays, un important convoi de ravitaillement par la route. C’est la première fois depuis novembre dernier. Soixante quatorze (74) camions, escortés par l’armée, sont entrés dans la capitale du Soum. Sous les bâches des gros porteurs : du riz, du sorgho, du petit mil, de la farine infantile, « des vivres plus qu’essentiels », indique une source humanitaire sur place qui rappelle que c’est uniquement via un pont aérien géré par le PAM que la ville était ravitaillée, selon Rfi et la presse locale.
La ville, coupée du reste du pays par des attaques terroristes, était ravitaillée ces derniers mois, par voie aérienne. Marou Ilboudo, le préfet et le président de la délégation spéciale de Djibo, l’instance qui dirige la ville, se dit « plus que satisfait » de l’arrivée du convoi car « la population souffrait le martyre ». Cet important convoi a également permis de ravitailler les forces armées basées à Djibo, notamment la base du 14e régiment interarmes qui est en première ligne dans la lutte contre les groupes armés.
Le parcours a été périlleux pour les forces armées qui ont sécurisé l’itinéraire sur la RN22. Ils ont découvert une dizaine de mines et intercepté des guetteurs. Les camions ont donc avancé au pas, le long convoi a mis 17 jours pour parcourir les 95 km du tronçon Kongoussi-Djibo. « C’est une véritable bouffée d’air », raconte un commerçant de Djibo.
C’est « un soulagement car le marché était vide ces derniers temps », explique un habitant. Une partie des vivres sera géré par le Conasur (Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation).
Selon une source du cadre de concertation des OSC du Soum, le convoi a été accueilli par une foule en liesse à l’entrée de la ville. Selon la même source, c’est le deuxième grand convoi sécurisé par l’armée burkinabè depuis février, rapporte le faso.net.
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